Karel Kubat, directeur technique de Composable Finance, a démissionné de son poste le 20 février. Il n’est cependant pas parti sans donner les raisons de son départ volontaire de la société. Sur Twitter, le cadre s'est lâché et a attaqué le PDG de Composable Finance. Sans langue de bois et sans porter de gants, il a notamment parlé de transactions suspectes, de manque de transparence et d’éthique dans la gestion et de violation de la loi.

Karel Kubat accuse Composable Finance et son PDG de gestion non éthique et douteuse

« Nous avons le regret de vous annoncer que Composable Finance s'est séparé de son ancien directeur technique ». Voilà le message par lequel l’équipe de Composable Finance, une entreprise axée sur la DeFi, a confirmé à la communauté crypto de Twitter la démission de Karel Kubat.

En effet, M. Kubat a annoncé sur Twitter ce 20 février qu’il se retirait de la société, fustigeant un certain nombre d’irrégularités qu’il a déploré pendant son séjour dans la société. Dans son tweet, Kubat annonce que « ni lui ni la communauté n’ont actuellement un aperçu de la santé financière de Composable Finance ».

Il accuse l’entreprise de manque de transparence pour ne lui avoir pas permis d’avoir accès aux états financiers de Compasable Finance. Sans passer par quatre chemins, l’ancien directeur technique affirme que l’entreprise aurait « fait du trading avec les fonds de la société » et réalisé « des transactions suspectes ».

Le cadre démissionnaire s’insurge également contre le PDG, Omar Zaki, à qui la SEC avait déjà interdit de lever des fonds pour des entreprises. Il dévoile que ce dernier a violé l’interdiction de la SEC en participant à une levée de fonds de série A au profit de Composable Finance. Il a également indiqué qu’il est possible qu’Omar Zaki ait joué un rôle plus important dans le projet d’arnaque Bribe, contrairement à ce qu’il a fait croire à l’opinion publique.

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La sortie et les accusations de Karel Kubat viennent rallonger la liste des chocs reçus par le secteur crypto déjà affecté par plusieurs faillites explosives et allégations de malversations financières. Par ailleurs, M. Zaki avait déjà été accusé par la SEC en 2019 d’avoir trompé les investisseurs à plusieurs reprises sur la performance du fonds et sur la gestion du fonds.

Le PDG de Composable Finance réagit et nie toutes les accusations

Pour rassurer les investisseurs, le PDG de Composable Finance s'est très vite rendu sur Twitter afin de « répondre à toutes questions et calmer toutes les inquiétudes ». Dans une session AMA (Ask Me Anything) lancée sur Twitter, il a nié toutes les accusations de son ancien collaborateur.

Omar Zaki a affirmé n’avoir « joué aucun rôle dans le projet Bribe ». Il a ajouté que la levée de fonds de série A était une vente offshore de tokens utilitaires réalisée avec le soutien d’un conseil juridique externe. Il a expliqué que les ordres de la SEC n’ont pas été violés puisque les levées de fonds ont été réalisées à l’étranger, et en conformité aux lois des pays où elles ont été réalisées.