Le Bureau européen des Unions de Consommateurs (BEUC) a décidé de s’attaquer aux plateformes de médias sociaux pour avoir facilité la promotion trompeuse des cryptomonnaies. En collaboration avec ses membres, il a de ce fait déposé une plainte auprès de la Commission européenne et des autorités de protection des consommateurs.
Le BEUC prend des mesures contre TikTok, Instagram, Twitter et YouTube
Le 8 mai, le BEUC a annoncé sur son site officiel avoir déposé une plainte contre les réseaux sociaux qui ont facilité la promotion trompeuse des cryptomonnaies. Le groupe ne mène pas ce combat tout seul.
Il est en collaboration avec huit de ses pays membres à savoir le Danemark, le Portugal, la France, La Slovaquie, la Lituanie, la Grèce, l’Espagne et l’Italie.
Le BEUC a affirmé sur Twitter avoir appelé à la rescousse les autorités de régulation comme l’Autorité européenne des marchés financiers et l’Autorité européenne des assurances et pensions. Il leur a demandé de coopérer avec les autorités de protection des consommateurs pour assurer la protection des investisseurs particuliers contre les publicités mensongères.
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En effet, les entreprises de médias sociaux mises en cause sont responsables d’avoir permis à des publicités trompeuses d’actifs de se multiplier sur leurs plateformes par le biais des influenceurs et de la publicité.
Cette pratique commerciale est jugée déloyale, car elle expose les consommateurs à de graves préjudices, à savoir la perte de grosses sommes d’argent et les escroqueries. Les cryptomonnaies étant volatiles et spéculatives, elles restent des produits d’investissement risqués qui ne conviennent pas à tous les consommateurs.
Le BEUC a également demandé au réseau de la protection des consommateurs d’exiger les éléments suivants de la part des médias sociaux :
- Des politiques publicitaires plus strictes,
- L’adoption de mesures visant à empêcher les influenceurs de tromper les consommateurs sur la nature des cryptomonnaies.
La directrice générale du BEUC, Monique Goyens, a suggéré que des réglementations strictes soient appliquées aux entreprises derrière les médias sociaux. En vertu de la directive européenne sur les pratiques commerciales déloyales, les plateformes de médias sociaux doivent faire preuve d’un certain niveau de diligence. Elles doivent s’assurer que leurs utilisateurs ne sont pas lésés par d’autres personnes, y compris les influenceurs. Dans le même temps, le Sénat français à inviter les influenceurs locaux à ne promouvoir que les sociétés de cryptomonnaies enregistrées auprès des régulateurs du pays.