Genesis, la société de prêt crypto en faillite, est actuellement en pourparlers avec FTX pour un accord visant à résoudre ses problèmes financiers. Ce plan est désormais au cœur d'une controverse. En effet, Gemini et d'autres créanciers accusent Genesis de se servir de cette entente pour manipuler le processus de vote de son plan de faillite.

La tentative présumée de manipulation

Gemini et un groupe de créanciers qui se fait appeler le Fair Deal Group ont récemment exprimé leur mécontentement concernant la proposition d'accord de Genesis avec FTX. L'accord en question permettrait à Alameda Research de réclamer 175 millions de dollars sur la succession de Genesis. Cette somme représente une baisse significative par rapport aux 4 milliards de dollars que l’exchange de cryptomonnaies demandait à l'origine.

Gemini et les créanciers considèrent la proposition de la société de prêt crypto comme un moyen de manipuler son processus de faillite. En réalité, les plans de faillite doivent être approuvés par les créanciers et tenir compte des montants de leurs créances.

Ainsi, selon Gemini et le groupe de créanciers, Genesis essaye d'acheter le soutien des débiteurs de FTX en échange de leurs votes favorables à l'accord. Cette tentative de manipulation, selon eux, compromet l'intégrité du processus de faillite et viole les règles du chapitre 11. Ils craignent que Genesis ne cherche à obtenir un avantage injuste en soutenant cet accord.

Genesis n'a pas encore commenté publiquement ces allégations de manipulation. Cependant, l'avocat de la société a précédemment affirmé que l'accord avec FTX faciliterait la réorganisation de la société sans les coûts d'un litige prolongé.

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Gemini s'oppose à l'accord entre Genesis et DCG

En parallèle de ces allégations de manipulation, Gemini a formulé une objection mercredi concernant l'accord de principe récemment conclu entre Genesis et sa société mère, Digital Currency Group (DCG). Dans le cadre de cet accord, DCG s'engagerait à régler les dettes existantes de Genesis.

Celles-ci comprennent un prêt non garanti de 630 millions de dollars échu en mai de cette année et une obligation de remboursement de 1,1 milliard de dollars prévue pour 2032. Gemini a particulièrement critiqué le fait que l'accord manque de détails et a remis en question la viabilité d'un plan intégrant celui-ci.

En somme, Gemini accuse DCG de ne pas contribuer de manière adéquate à la répartition des actifs des débiteurs, tout en obtenant des libérations de créances précieuses. Cette opposition risque de prolonger davantage un litige en cours entre les deux parties.