Le cofondateur de Terraform Labs, Do Kwon, a contesté l'importance des messages Slack exposés présentés comme preuves. La discussion portait sur la manipulation de transactions pour attirer des investisseurs avec le cofondateur Daniel Shin.
La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a inclus la conversation Slack entre les cofondateurs, qui remonte à septembre 2019, dans un récent dossier judiciaire daté de septembre 2019.
Le rapport indique que Kwon et Shin réfléchissaient activement à des tactiques visant à accroître l'intérêt des investisseurs pour le prestataire de services de paiement Chai Corporation, basé à Séoul.
Chai a été fondée par Kwon et Shin à la mi-2019 et a partagé des bureaux et du personnel avec Terraform jusqu'à ce que les deux entreprises se séparent en 2020.
D'après la fuite de l'échange de messages, Kwon avait l'intention de créer de fausses transactions pour les rendre plus attrayantes aux yeux des investisseurs :
« Je peux créer de fausses transactions qui ont l'air réelles. »
M. Kwon précise que les transactions généreront des frais et pourront être progressivement supprimées au fur et à mesure de la croissance de Chai.
Il tente alors de conclure un pacte avec Shin pour que le plan reste confidentiel. « Je ne le dirai pas si tu ne le fais pas », déclare Kwon.
Il a également affirmé qu'il serait difficile pour les investisseurs de découvrir les tactiques de manipulation.
«Tout le pouvoir est à ceux qui peuvent prouver qu'il s'agit d'un faux », déclare-t-il, ajoutant qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher que le système ne soit découvert :
« Parce que je ferai de mon mieux pour le rendre indiscernable. »
Cependant, Kwon réfute les preuves retenues contre lui, affirmant qu'elles ont été sorties de leur contexte.
Son équipe juridique affirme qu'il a évoqué avec Shin la possibilité de mettre en jeu des tokens LUNA avec des validateurs plutôt que de créer de fausses transactions Chai :
« Enfin, la SEC déforme les preuves dans son effort gratuit pour porter préjudice à M. Kwon dans une motion de procédure qui n'a rien à voir avec le bien-fondé (ou l'absence de bien-fondé) de l'affaire de la SEC. »
« En d'autres termes, la requête de la SEC s'appuie sur des déclarations erronées concernant des preuves non pertinentes pour étayer son affirmation fallacieuse selon laquelle elle n'a pas été en mesure d'obtenir la communication des pièces de M. Kwon », ont ajouté les avocats de M. Kwon.
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Entre-temps, les avocats de M. Kwon font pression sur un tribunal fédéral américain pour qu'il rejette la demande de la SEC de l'extrader vers les États-Unis au sujet de l'effondrement de l'écosystème Terra.
L'équipe juridique a notamment déclaré que la demande était « impossible » parce qu'il était détenu au Monténégro et qu'aucune date de libération n'était prévue. Cette décision fait suite à la condamnation de Kwon pour fraude au passeport.