OKX rejoint la liste sans cesse croissante des entreprises de cryptomonnaies étrangères qui considèrent la capitale française comme un point d’ancrage stratégique sur le continent. L’exchange a d’ailleurs décidé de s’implanter à Paris et de se soumettre aux exigences réglementaires de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

OKX introduit une demande pour s’enregistrer auprès de l’AMF

OKX a déclaré dans un communiqué mardi qu’il cherche à s’enregistrer comme fournisseur de services d’actifs numériques (DASP) auprès de l’AMF. Si elle obtient l'approbation réglementaire de l’autorité, elle rejoindra ainsi la liste des 74 autres sociétés qui bénéficient déjà de ce statut.

L’exchange a également fait savoir qu’il a de grands projets pour la ville de Paris et la France en général. Il prévoit ainsi d’embaucher environ 100 personnes dans le pays au cours des 3 prochaines années.

Selon Tim Byun, le responsable des relations gouvernementales mondiales de l’entreprise, cette dernière désire établir une présence physique « substantielle » en France. Il a d'ailleurs précisé que celle-ci prévoit d'embaucher environ 30 cadres durant sa première année dans le pays.

OKX n’est d’ailleurs pas le seul exchange qui cherche à conquérir le marché européen en s’implantant en France. L’année dernière, le pays a été considéré par Binance comme une destination de choix, notamment le pôle crypto de l’Union européenne, suite à son enregistrement en tant que DASP. Le plus grand exchange au monde avait ensuite embauché en septembre plus de 100 personnes pour son bureau parisien.

En ce qui concerne l’enregistrement d’OKX, M. Byun s’attend à ce que le processus dure jusqu’à six mois. Toutefois, dès que l’exchange obtiendra sa licence, il pourra opérer dans l’ensemble du bloc européen conformément au règlement de l’UE sur le marché des actifs crypto (MiCA).

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Quelles sont les conditions à réunir par OKX pour obtenir sa licence optionnelle ?

Pour espérer obtenir sa licence optionnelle, OKX devra avant tout respecter les normes en matière de blanchiment d’argent et sa direction se doit d'être digne de confiance. L’exchange devra également se conformer à certaines exigences en termes de ressources financières, d’organisation, et de conduite des affaires.

Enfin, il lui faudra constituer un dossier d’agrément à fournir à l’AMF. La liste des éléments du dossier figure notamment dans l’article 54 du code monétaire et financier et dans l’article 721-2 du règlement général du régulateur français.

La potentielle arrivée d’OKX à Paris confirme l’influence grandissante de la France dans le secteur des cryptomonnaies. La capitale française se trouverait d’ailleurs en bonne position pour attirer davantage d’entreprises et d’investisseurs si l’exchange obtient gain de cause auprès de l’AMF.