Aux États-Unis, les régulateurs sont très regardants vis-à-vis des entreprises qui proposent des services liés aux cryptomonnaies. Ils viennent d'ailleurs d’épingler le fournisseur britannique de services de prêts crypto, Nexo. Outre les États-Unis, les autorités bulgares ont également Nexo dans leur viseur.

Nexo conclut un accord avec la SEC

Dans un accord conclu avec la SEC, l’entreprise cryptos Nexo a accepté de mettre fin à la commercialisation de son produit de prêts crypto Earn Interest. Elle accepte également de payer une pénalité de 45 millions de dollars pour régler son contentieux avec la SEC. Cet accord fait suite aux nombreuses accusations formulées par la SEC à l’endroit de l’exchange.

Pour la SEC, le produit Earn Interest de Nexo est considéré comme un titre non enregistré aux États-Unis. Le régulateur a indiqué que Nexo ne s'est pas enregistrée auprès de lui avant de proposer celui-ci aux Américains. Rappelons que Nexo est une plateforme lancée en 2018. Elle prête les fonds de ses clients et utilise les bénéfices pour payer des intérêts. En juin 2020, la société a lancé son service Earn Interest. En septembre 2022, de nombreux gouvernements ont déposé des ordonnances de cessation contre la société.

« Nous ne nous préoccupons pas des étiquettes apposées sur les offres, mais de leurs réalités économiques. Si vous offrez ou vendez des produits, qui constituent des valeurs mobilières en vertu de lois bien établies et de précédents juridiques, alors peu importe comment vous appelez ces produits, vous êtes soumis à ces lois et nous attendons de vous de la conformité », a commenté Gurbir S. Grewal, directeur de la division de l'application des règles de la SEC.

Par ailleurs, il n'y a pas qu’aux États-Unis que les autorités locales ont un problème avec Nexo.

Quid de la Bulgarie ?

Les autorités bulgares ont accusé des clients de Nexo d'utiliser la plateforme pour des activités illégales. Il s’agit notamment de blanchiment d'argent, de délits fiscaux et de financement d'activités terroristes.

La semaine dernière, les forces de l’ordre ont opéré une descente dans les locaux de l’entreprise à Sofia. Elles ont notamment déclaré que l’entreprise a fait des sorties massives de liquidités au milieu des perquisitions. Toute chose que les responsables de Nexo envisagent de contredire en justice.

Certains médias locaux ont publié des informations selon lesquelles l’enquête serait liée aux dons de l’entreprise aux acteurs politiques.

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La part de vérité de Nexo

Bien que la société ait accepté le règlement, elle rejette toutes les accusations formulées contre elle. Dans un récent communiqué de presse, Nexo affirme que le règlement a été établi sur une base de non-admission. Selon l’entreprise, les régulateurs fédéraux américains ne lui reprochent pas de s’être engagée dans une fraude ou des pratiques commerciales trompeuses.

« Nous sommes satisfaits de cette résolution unifiée qui met fin sans équivoque à toutes les spéculations autour des relations de Nexo avec les États-Unis. Nous pouvons maintenant nous concentrer sur ce que nous faisons le mieux : développer des solutions financières transparentes pour notre public mondial », a déclaré le cofondateur de Nexo, Antoni Trenchev.

Cette situation met en évidence les préoccupations croissantes des autorités concernant les activités illégales liées aux cryptomonnaies. Elle souligne aussi la nécessité pour ces entreprises de mettre en place des mesures de conformité pour éviter ces activités illégales.