FTX a fait faillite en 2022 dans un contexte très médiatisé et doit à ses 50 principaux créanciers environ 3.1 milliards de dollars. En novembre dernier, le juge John Dorsey qui supervise l’affaire FTX a décidé de ne pas divulguer les noms des créanciers, à la demande de l’exchange. Seulement, le New York Times, Dow Jones, le Financial Times et Bloomberg ne sont pas de cet avis.

Les 4 médias déclarent qu’il n’y a pas de base juridique pour retenir ces noms

Dans un document déposé le 3 mai devant le tribunal fédéral, les 4 médias grand public ont renouvelé leur mécontentement. Selon eux, il n’y a aucune base juridique pour retenir les noms des personnes à qui l’exchange en faillite doit de l’argent. Leur requête a soulevé une nouvelle objection à la motion du comité visant à sceller l’identité des clients non américains.

En effet, seule l’identité des créanciers institutionnels a été révélée dans des documents judiciaires en janvier. Il s’agit notamment de Netflix, Coinbase et Apple. Cependant, il reste 9.6 millions de clients à qui FTX doit de l’argent, dont l’identité n’est toujours pas dévoilée.

Pour se justifier, FTX a fait valoir que la publication des noms des créanciers pourrait dévoiler des informations sensibles, privées et compromettre leur sécurité. Néanmoins, les médias peu convaincus par cet argument, ont répliqué et c’est dans ce contexte que le juge les a autorisé à plaider leur cause en janvier.

Le premier argument qu’ils avaient présenté à l'époque est que les noms des créanciers de FTX ne sont pas des « informations commerciales confidentielles ». Leur second argument présenté en janvier était qu’une telle divulgation ne ferait pas courir aux créanciers un « risque excessif ».

Ces arguments demeurent les mêmes et FTX a jusqu’au 4 mai à 16h, heure de l’Est pour soumettre une objection. La date d’audience pour le dépôt aura lieu le 17 mai à 13h00.

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FTX était un exchange mondial qui permettait aux clients de faire le trading d’actifs numériques. Sa faillite inattendue a fait couler beaucoup d’encre et serait due selon les procureurs, à une mauvaise gestion flagrante et un mélange de fonds.

La SEC affirme que Sam Bankman-Fried, l’ex-PDG de l’exchange, a dissimulé le détournement des fonds des clients de l’entreprise vers la société de trading Alameda Research. Il fait actuellement l’objet de 13 inculpations pénales, notamment pour conspiration en vue de commettre un blanchiment d’argent et pour fraude électronique.