Des enquêtes ont récemment indiqué que le Qatar aurait influencé les décisions prises au sein du Parlement européen en usant de corruption. Le pays du Golfe aurait versé d’importantes sommes d’argent et fait des cadeaux à des personnalités majeures au Parlement européen. Une enquête a révélé que la pro crypto Eva Kaili, vice-présidente au sein du Parlement, fait partie de ces dernières.

Eva Kaili : la députée soupçonnée de corruption

La députée grecque au Parlement européen Eva Kaili s’est fait arrêter ce vendredi soir à Bruxelles. L’arrestation a été effectuée par la police belge dans le cadre d’une enquête sur le blanchiment d’argent et la corruption au sein du Parlement européen. La députée serait impliquée dans une affaire de corruption avec le pays organisateur de la Coupe du monde 2022, le Qatar. Quatre autres suspects ont été arrêtés avant Eva Kaili dans cette affaire.

Avant son arrestation, la députée socialiste passionnée de crypto était la vice-présidente du Parlement européen. Toutefois, avec les allégations de corruption, elle a perdu ce poste ainsi que sa place au sein du parti national grec PASOK, jusqu’à nouvel ordre. De même, elle ne fait désormais plus partie du groupe parlementaire des socialistes et démocrates, selon une annonce sur Twitter.

En effet, le Groupe S&D a déclaré le vendredi : « Le Groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen a pris la décision de suspendre l’adhésion de la députée européenne Eva Kaili au Groupe S&D avec effet immédiat, en réponse aux enquêtes en cours. »

Un utilisateur a commenté le tweet du groupe : « Nous n’avons jamais compris comment elle a gravi les échelons et selon quels critères. Son capital politique en Grèce était négatif : relations avec l’oligarchie et trahisons de partis. Elle a servi de cheval de Troie à ses adversaires politiques, etc. »

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Une grande perte pour la nouvelle industrie

En tant que passionnée de crypto, Eva Kaili était un soutien clé pour la nouvelle industrie au sein du Parlement européen. En plus, il était prévu qu’elle dirige la rédaction du rapport du Parlement qui porte sur la réglementation des NFT.

À ce propos, elle avait déclaré en octobre dernier : « Les NFT méritent un régime personnalisé ». « La DeFi est restée en dehors du champ d’application, et les NFT aussi. Je pense que nous sommes au niveau où nous pouvons aborder cela. », avait-elle précisé.

De plus, la députée européenne avait participé à l’élaboration du projet de régime pilote DLT qui a été lancé en mars 2022. Depuis 2018, elle a beaucoup contribué à la mise en place de la politique sur les actifs numériques et la technologie blockchain.

En août dernier, Eva Kaili a été interviewée sur la réglementation du marché des cryptomonnaies par l’Union européenne. Elle avait alors déclaré : « Très tôt, j’ai compris que la blockchain était l’infrastructure d’un large éventail d’applications qui transformeraient les structures de marché ainsi que les modèles commerciaux et opérationnels, et qu’elle aurait de forts effets macroéconomiques ».