L’ether (ETH) pourrait connaître une nouvelle phase haussière majeure d’ici l’année prochaine, selon les dernières prévisions de la banque Standard Chartered. L’établissement britannique estime que le prix de l’altcoin pourrait atteindre 7 500 dollars en 2025, porté par une combinaison de facteurs réglementaires, techniques et institutionnels.
Une adoption institutionnelle en forte accélération
Standard Chartered souligne que l’adoption institutionnelle de l’ETH connaît une accélération inédite. Depuis le mois de juin, les fonds négociés en bourse (ETF) et les trésoreries d’entreprises ont acquis 3,8 % de l’offre totale en circulation, un rythme supérieur à celui observé pour le bitcoin lors de la période électorale américaine de 2024. Cette dynamique reflète un intérêt croissant pour l’actif en tant que réserve de valeur et infrastructure financière.
Cette tendance est également confirmée par Ryan Lee, Chief Analyst chez Bitget, qui souligne que les entrées nettes dans les ETF Ethereum ont dépassé le milliard de dollars le 11 août, illustrant la confiance croissante des investisseurs institutionnels dans l’écosystème. Parmi ces produits, l’ETHA de BlackRock et le FETH de Fidelity dominent avec respectivement 640 millions et 277 millions de dollars d’encours.
Lee attribue cette dynamique à la place centrale d’Ethereum dans la DeFi et le Web3, mais aussi à l’amélioration des perspectives macroéconomiques aux États-Unis, où la prévision d’inflation annuelle est tombée à 2,8 %, ravivant les anticipations de baisse des taux et soutenant l’appétit pour les actifs à risque.
Le rôle clé des stablecoins et du GENIUS Act
La récente adoption du GENIUS Act aux États-Unis constitue un autre pilier de cette prévision optimiste. Cette loi établit un cadre réglementaire clair pour les stablecoins, ouvrant la voie à leur intégration massive dans les paiements et la finance décentralisée.
Les stablecoins représentent aujourd’hui 40 % des frais générés sur les blockchains, dont plus de la moitié est émise sur Ethereum. Standard Chartered anticipe que la capitalisation totale du secteur pourrait atteindre 2 000 milliards de dollars d’ici 2028, alimentant directement l’activité et la demande pour l’ETH.
Par ailleurs, Ryan Lee note que le décret présidentiel autorisant l’inclusion de cryptomonnaies dans les plans de retraite 401(k) pourrait transformer l’allocation de capital à long terme, en élargissant l’accès des particuliers et des institutions à ces actifs via des comptes fiscalement avantageux.
Combinée au succès des ETF Ethereum et à l’augmentation des allocations de trésorerie d’entreprises — comme les 1,15 million d’ETH détenus par BitMine — cette évolution réglementaire devrait renforcer la position des cryptomonnaies comme alternative d’investissement et soutenir des flux entrants durables dans les prochains mois.
Les innovations de Vitalik Buterin et l’horizon 2028
Sur le plan technique, Ethereum s’apprête à franchir un cap majeur. Vitalik Buterin, cofondateur du protocole, prévoit de multiplier par dix le débit de la couche 1. Cette évolution permettra de maintenir les transactions à forte valeur ajoutée sur la blockchain principale, tout en déléguant les micro-transactions à des solutions de couche 2 comme Arbitrum ou Base.
Cette optimisation du réseau vient renforcer la position dominante d’Ethereum dans la finance décentralisée, où il détient déjà 65 % de la valeur totale verrouillée (TVL). En combinant ces avancées techniques avec la montée en puissance des stablecoins et la demande institutionnelle, Standard Chartered projette un ETH à 12 000 dollars en 2026, 18 000 dollars en 2027 et 25 000 dollars en 2028.
À court terme, la banque prévoit que l’ether dépassera son précédent record historique d’ici la fin du troisième trimestre 2025, tout en continuant à surperformer le bitcoin. Le ratio ETH/BTC pourrait ainsi passer de 0,036 à 0,05.
Au-delà des prévisions chiffrées, l’ether s’affirme comme un pilier stratégique de la transformation financière mondiale. Son évolution future pourrait façonner de nouveaux standards d’échange et de gouvernance, tout en ouvrant des perspectives inédites pour l’intégration des actifs numériques dans l’économie réelle et les portefeuilles institutionnels.