Sécurité, paiement, dématérialisation… Ces mots évoquent une banque en ligne, comme N26 ou Boursorama. Seulement, ces entreprises ne sont pas vraiment des entreprises du Web3, bien qu’elles répondent aux demandes, toujours plus importantes, du public pour la numérisation. Une banque du Web3, faite pour les générations Y et Z, parlerait nécessairement de sujets comme les NFT ou les jeux Play-to-Earn. Et pourquoi pas d’une intégration dans les messageries instantanées préférées de ces jeunes, nés en plein dans le numérique ? Une telle banque paraît bien loin de la réalité. Et bien, détrompez-vous : elle existe déjà. Venez à la rencontre de Zelf et de son créateur, Elliot Goykhman.

Avec Zelf, acheter un NFT est plus simple qu’acheter une baguette de pain !

Allons bon. Une baguette est une chose relativement facile à acheter. Il faut prendre quelques pièces dans votre vide-poche, marcher 30 secondes jusqu’à votre boulangerie favorite, dire bonjour à la boulangère et repartir avec votre baguette. Pour un total d’une interaction, vous avez échangé 1 euro contre votre repas.

Alors comment Zelf pourrait-elle encore simplifier l’achat de NFT ? Au lieu de vous lever, au lieu de vous rendre dans cette boulangerie, imaginez que vous puissiez simplement envoyer un message sur WhatsApp et recevoir une baguette dans votre main. Si cette idée est loin d’être réalisable aujourd’hui pour la nourriture, elle est déjà en route dans le monde du Web3, où tout va toujours plus vite.

Les génies qui se cachent derrière cette révolution ? La néo-banque Zelf. Pensée par Elliot Goykhman, cette dernière entend faire de l’ombre à beaucoup de personnes. Son créateur la définit lui-même en ces termes :

« Zelf, c’est votre gaming loot, vos NFT et votre compte en banque sous un seul toit, le tout avec une interface sécurisée et facile à prendre en main pour les débutants. Avec Zelf, vous pourrez acheter et échanger des NFT simplement. Mais aussi vendre votre loot issu des jeux les plus populaires et dépenser vos gains avec une carte de débit Zelf. »

Bien sûr, les premières victimes auxquelles on pense seraient les banques classiques, qui s’illustrent depuis quelque temps par leur immobilisme face à l’effervescence du Web3. L’écart est tel qu’Elliot Goykhman ne voit pas ces dernières comme des concurrentes, mais comme les partenaires idéaux.

« Aujourd’hui, alors que le monde se tourne vers le numérique à un rythme effréné, les banques traditionnelles se retrouvent perdues, sans stratégie à long terme. Avec un tel partenariat, ZELF pourrait apporter une acquisition de clients solides et bon marché, ainsi qu’un revenu transactionnel sans risque. De leur côté, les banques pourraient garantir les “payday loans” (prêts sur salaire) et le “Buy-Now-Pay-Later” que nous allons créer dans le metaverse. »

Même des acteurs aussi modernes que les plateformes de NFT, qui rayonnent depuis quelques mois, risquent de devenir des acteurs de second plan. Car l’idée de Zelf est réellement révolutionnaire.

NFT, paiement et messagerie instantanée : la formule magique de Zelf

Une formule qui marche à tous les coups, c’est de réutiliser ce qui fonctionne déjà. Et des choses qui fonctionnent déjà, Zelf n’en utilise pas une, mais trois. Les NFT sont sans doute les actifs numériques les plus connus au monde. Du trader de Wall Street à la nonagénaire du Cantal, tout le monde sait que ces JPEG peuvent valoir des fortunes. Le paiement, également, fait partie du quotidien de tout le monde. Et, ces derniers temps, il évolue rapidement. Dans le contexte actuel, entre crise et inflation, le public est prêt à redéfinir l’idée même de la monnaie. Quant aux messageries instantanées, inutile d’expliquer à quel point elles font désormais partie de nos vies.

Cependant, il n’existe pas vraiment de solution pour réunir la puissance de ces différents instruments. À l’heure où les NFT prennent leur envol, même les plateformes comme OpenSea peinent à suivre la cadence imposée par les utilisateurs.

« OpenSea est une énorme place de marché pour l’achat et la vente de NFT, mais est-elle pratique à utiliser ? L’achat est-il facile pour les débutants ? Lorsqu’un utilisateur se connecte avec un wallet, il ne peut même pas recevoir de notifications sur les offres qui lui sont faites », déplore Elliot Goykhman.

L’ambition de Zelf est donc de fluidifier et d’ouvrir le marché des NFT en utilisant les messageries instantanées comme interface de paiement. L’objectif n’est pas simplement de bousculer les plateformes comme OpenSea. Le monde des NFT est celui des metaverses, et c’est ce monde que vise Zelf. Devenir la banque du metaverse, voici leur objectif. Une vision où le P2E (Play-to-Earn) fait partie intégrante de l’économie. 

« Steam permet aux utilisateurs d’échanger du loot contre des Steam bucks. Mais vous ne pouvez pas les envoyer sur un compte externe, vous ne pouvez pas payer un McDonalds avec. »

Un autre secteur est donc dans leur viseur : celui du gaming. 

La banque du metaverse vise un marché de près d’un billion de dollars en 2024

Le gaming est un des secteurs les plus explosifs de notre époque. Rien de surprenant à l’ère du numérique. Les innovations permises par les cryptomonnaies et les NFT agissent comme de l’essence sur ce feu. Un des aspects que Zelf entend changer, c’est celui du marché gris, ou marché non-officiel.

« Le marché gris du loot vendu en dehors des jeux est estimé par BNP Paribas à plus de 20 milliards de dollars, sans qu’il y ait d’acteur dominant sur ce segment. Nous voulons devenir la solution n°1 pour apporter le Play-to-Earn aux jeux traditionnels. »

Le passage en P2E permettrait en effet de changer ce marché gris en marché officiel. « Ainsi, le marché gris dans le gaming est notre “concurrent”. Mais un concurrent peu fiable pour les utilisateurs, incertain et animé par des arnaqueurs. »

« Les studios créateurs considèrent leurs jeux comme leurs vaches sacrées : “comment pouvons-nous laisser quelqu’un d’autre vendre nos pixels ?”. Il y a deux problèmes avec cet argument. Pour commencer, ces “pixels” sont déjà échangés sur le marché gris. Mais plus important : c’est n’est pas un partenariat à sens unique. L’ouverture de leurs jeux va attirer de nouveaux utilisateurs, qui recherchent la fonctionnalité P2E, sans perdre leurs joueurs de base. En conséquence, nous rendrons leurs jeux plus grands, plus populaires et générerons plus de revenus. »

Gravir cette première montagne, la démocratisation du P2E dans le secteur du jeu vidéo, permettrait de mettre en place les services bancaires que Zelf voudrait ensuite proposer. Ce serait l’occasion de prendre cette place de banquier du metaverse. Le tout avec la rapidité et l’efficacité des messageries instantanées. Les banquiers d’un monde qui est appelé à peser 800 milliards de dollars d’ici 2 ans. « Imaginez une version améliorée et plus rentable de PayPal, sous stéroïdes, dans le metaverse. » 

Actuellement, le monde des cryptomonnaies traverse une crise. Cela n’aura échappé à personne. Cette crise s’explique en partie par l’absence d’adoption de masse selon Elliot Goykhman. L’adoption de masse est pourtant ce dont rêvent les investisseurs depuis l’hiver 2018. Mais pour que cette adoption se fasse, il ne suffit pas d’acheter le dip. Il faut construire et avoir une vision. Deux choses qui caractérisent Zelf, et qui en font une entreprise unique au monde.