Certains utilisateurs de Ledger sont inquiets quant à la possibilité que leurs fonds soient saisis par un gouvernement s'ils optent pour le nouveau service controversé de l'entreprise française. Le PDG de la société, Pascal Gauthier, a donc essayé de dissiper ces inquiétudes en apportant des éclaircissements sur la fonctionnalité de Ledger Recover.

Des inquiétudes exagérées selon le PDG de Ledger

Éric Larchevêque, actionnaire et ancien PDG de Ledger, a récemment déclaré que les gouvernements pourraient exiger l'accès aux fonds des utilisateurs de Ledger via le service Recover. Cette déclaration a suscité de vives inquiétudes au sein de la communauté des utilisateurs, qui était déjà méfiante à l'égard de cette mise à jour.

Dans un récent podcast, Pascal Gauthier, le PDG actuel de Ledger, a tenté de rassurer les utilisateurs en affirmant que de tels scénarios étaient peu probables. Il a précisé que la mise à jour Recover permettait théoriquement la transmission des clés privées des utilisateurs aux autorités.

Toutefois, cela ne pouvait se produire que dans des cas graves tels que les crimes liés aux drogues et au terrorisme. Le PDG a souligné que les utilisateurs ordinaires ne seraient pas appelés à comparaître devant les autorités.

Malgré ces efforts de persuasion, le service Ledger Recovery reste sujet à controverses. De nombreux utilisateurs de dispositifs Ledger restent méfiants quant à cette fonctionnalité et craignent qu'elle puisse être introduite sans leur consentement préalable. Certains ont même exprimé leur désapprobation en publiant des images d'appareils Ledger brûlés, symbolisant ainsi leur protestation contre cette nouvelle caractéristique.

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Les clarifications de Ledger sur son service Recover

Ledger a clarifié les conditions autour du service Recover en soulignant qu'il était facultatif. Autrement dit, les utilisateurs peuvent choisir de continuer à utiliser leur appareil Ledger de la même manière qu'auparavant s'ils le souhaitent.

La société a réaffirmé que cette mise à jour n'avait aucun impact sur sa proposition de valeur fondamentale axée sur la conservation autonome et la souveraineté des utilisateurs. Cette affirmation a été soutenue par Nicolas Bacca, cofondateur et vice-président du laboratoire d'innovation de Ledger.

Ce dernier a notamment expliqué que le nouveau service n'avait aucune incidence sur la sécurité du portefeuille Ledger. En outre, Ledger a précisé que la phrase de démarrage originale restait sur l'appareil et ne quittait pas celui-ci, même avec la mise à jour Recover.

La sauvegarde cryptée et partagée n'est utile que si l'utilisateur décidait de restaurer la sauvegarde sur un appareil Ledger spécifique, et uniquement sur cet appareil. De plus, plusieurs parties sont nécessaires pour décrypter la sauvegarde. La société a également exprimé son engagement à accroître progressivement la transparence de son code, visant à atteindre un niveau similaire à celui du Raspberry Pi.

En conclusion, la décision d'utiliser le service Ledger Recover reste entre les mains des utilisateurs. Ceux-ci peuvent choisir d'opter pour ce service en fonction de leurs préférences personnelles et de leur niveau de confiance dans cette fonctionnalité facultative.