La monnaie numérique de banque centrale (CBDC) suscite de plus en plus d’engouement. De nombreux pays ont déjà lancé leur projet pilote afin d’étudier son déploiement sur leur territoire. Le Japon vient de dévoiler son intention de rejoindre ces derniers à travers l’annonce du lancement de la phase pilote.

Un pays de plus dans la course pour l’adoption de la CBDC

Le Japon n’entend pas rester en marge de la tendance en matière de monnaie numérique de banque centrale (CBDC). Après les phases 1 et 2 de ses tests de preuve de concept (PoC), respectivement amorcés en avril 2021 et avril 2022, la Banque du Japon (BOJ) a annoncé le lancement du projet pilote. Celui-ci permettra d'approfondir les différentes recherches menées jusque-là sur l'avènement du yen numérique.

L’annonce a été faite le 17 février, à l’occasion de la cinquième réunion du comité de liaison et de coordination sur la CBDC. Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé, UCHIDA Shinichi, le directeur exécutif de la Banque du Japon, a fait savoir que le pays passera à l’étape suivante dans ses études sur la monnaie numérique de banque centrale. Le Japon est désormais le dernier pays à confirmer son intérêt pour la CBDC.

La Chine et l’Inde disposent déjà de leur monnaie numérique de banque centrale. Plusieurs autres pays avancent dans le processus d’adoption de la CBDC à savoir l’Angleterre, l’Australie, et la Russie.

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Les objectifs du projet pilote du Japon

Le projet pilote annoncé par le Japon est prévu pour démarrer avant le mois de mai. Il vise notamment à examiner la « faisabilité technique » des monnaies numériques de banque centrale. Il se penchera aussi sur les possibilités de connexion du réseau expérimental CBDC aux réseaux financiers existants. Il devrait également explorer les modèles de données et l'architecture appropriés afin de favoriser les paiements hors ligne.

En outre, ce projet pilote se veut très inclusif, les institutions financières du secteur privé devant être associées dans sa réalisation. À cet effet, UCHIDA Shinichi déclare qu’il faudra « utiliser les compétences et les connaissances des entreprises privées en matière de technologie et de fonctionnement pour concevoir un écosystème CBDC au cas où la mise en œuvre serait possible ».

Par ailleurs, toute transaction basée sur la CBDC au cours de la phase pilote s’inscrira dans un contexte de pure expérimentation. Le directeur exécutif de la Banque du Japon l’a précisé en ces termes : « À l'heure actuelle, nous ne supposons aucune transaction réelle entre les détaillants et les consommateurs ; seules les transactions simulées seront réglées dans l'environnement de test. »