Au lendemain de l’effondrement de FTX pour cause de crise de liquidité, les exchanges de cryptomonnaies se sont empressés de publier des preuves de réserves. L’outil de transparence sensé rétablir la confiance entre les sociétés crypto et leurs clients est toutefois loin de faire l’unanimité.
Président de la Securities and Exchange Commission (SEC), Gary Gensler a déclaré récemment que ces audits n’ont aucune valeur contrairement à ce qui se véhicule dans la cryptosphère. Il a également annoncé une répression imminente visant les mauvais acteurs de l’industrie crypto.
Un audit qui ne respecte pas les normes de divulgation réglementaires
Cible de nombreuses attaques depuis l’effondrement de FTX, en raison de l’incapacité de ses services à protéger les investisseurs américains, Gary Gensler tente de rattraper le coup. Il effectue depuis quelques derniers jours des sorties musclées à l’endroit du secteur crypto, afin de rappeler à celui-ci les pouvoirs dont il dispose à la tête de la SEC.
Il s’est notamment attaqué au concept de preuves de réserves qui est actuellement en vogue auprès des principaux exchanges crypto. Le président de la SEC a signalé que l’audit dont il est question ne respecte pas les normes de divulgations prévues par la loi sur les valeurs mobilières.
« La preuve des réserves ne constitue ni une comptabilité complète de l'actif et du passif d'une entreprise, ni un moyen de satisfaire à la ségrégation des fonds des clients en vertu des lois sur les valeurs mobilières. »
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Il a poursuivi en affirmant que les règles de la SEC ont déjà fait leurs preuves dans la finance traditionnelle, et que les sociétés crypto devraient s’y conformer. Gary Gensler a ensuite comparé ces dernières à des casinos, et a promis le lancement imminent d’une répression afin de les contraindre à se mettre en règle.
Ces dernières semaines, le président de la SEC a essuyé de nombreuses critiques au sujet de la chute de FTX. Outre les soupçons de collusion entre son équipe et celle de Sam Bankman-Fried, il est reproché à Gary Gensler de n’avoir pas pu anticiper la faillite de l’exchange malgré les moyens dont il dispose.