C’est un actif numérique que nous devons à la plateforme Republic et qui est construit sur Avalanche. Depuis le 16 août, le Film Finance Offerings ( FFO) tokenisé est utilisé pour mobiliser du financement pour le documentaire intitulé « I Am Not Satoshi » (Je ne suis pas Satoshi) un documentaire sur la disparition du mystérieux fondateur de Bitcoin qui a disparu de tout radar depuis plusieurs années. A côté des noms Avalanche et de Republic, il faut mettre aussi le nom de Chris Cannucciari qui assure la direction dudit documentaire et à qui l’on doit, il y a cinq ans déjà, l’un des films les plus passionnants sur la naissance des cryptomonnaies : « Banking on Bitcoin ».
Longtemps cantonnée dans le domaine des NFT, la rencontre entre la blockchain et la culture fait un nouveau pas avec la conquête de l’industrie cinématographique.
Pour John Nahas, vice-président du développement commercial chez Ava Labs, « les applications culturelles ont explosé sur les blockchains, et nous voyons maintenant les débuts de l'industrie cinématographique qui adopte la blockchain pour réinventer les modèles de financement et de distribution grâce aux offres de financement de films ».
« I am not Satoshi »
Que le premier film financé par un FFO tokenisé soit un film sur Satoshi est en soi un symbole. Pour Chris Cannucciari qui dirige le projet, l’idée de base de ce documentaire est de pouvoir conduire le spectateur et pas seulement les bitcoiners aux origines de la première cryptomonnaie, avant que le Bitcoin ne prenne l’envergure que nous lui connaissons aujourd’hui. Il déclare :
« Notre objectif est de respecter l'identité de Satoshi tout en racontant la véritable histoire de la genèse du bitcoin avant que son histoire ne devienne un mythe. Nous ne cherchons pas à démasquer Nakamoto, mais à créer un composite de la raison de la création de Satoshi et de la manière dont il a pu réussir dans les cryptomonnaies là où tant d'autres ont échoué. »
La décentralisation à l’écran, ou presque
Ce que les FFO offrent va bien au-delà de la levée de fonds. En effet, les cinéastes n’ont plus besoin aujourd’hui de soumettre leur script et leurs idées aux grands studios. Ils n’ont pas besoin non plus, pour être certains d’obtenir le précieux financement qu’il leur faut, de s’aligner sur les changements (parfois majeurs) que les studios peuvent leur imposer dans l’organisation de leur script.
Disons que le FFO fait dans le secteur cinématographique, ce que la DeFi opère comme changement au niveau de la finance traditionnelle. Comme le dit Ava Labs sur son site internet :
« Auparavant, les films n'étaient financés que par les grands studios, les investisseurs ultra-riches et les grandes institutions. Aujourd'hui, tout le monde peut investir dans les films, sans avoir besoin de relations à Hollywood. »
Mieux encore, le FFO permet aux fans et aux téléspectateurs qui le souhaitent de rentrer dans l’histoire qu’ils suivent. Par exemple, les spectateurs d’un film en plusieurs volumes peuvent, après avoir suivi le premier volume, participer au financement des volumes suivants. Pour la première fois de l’histoire, le cinéma appartiendra peut-être désormais à ses consommateurs. Ces derniers n’auront qu’à acquérir des tokens à travers la collecte de fonds. Évidemment, ils auront droit à des rendements, dans les conditions définies par leur accord avec Republic et Ava Labs.