Le gouvernement japonais est désormais disposé à assouplir les exigences fiscales pour les entreprises crypto locales, dans l'optique de stimuler la croissance dans les secteurs de la finance et de la technologie.

En l'état actuel des choses, les entreprises japonaises émettrices de cryptomonnaies sont tenues de payer un impôt sur les sociétés de 30 % sur leurs avoirs, même si elles n'ont pas réalisé de bénéfices sur leurs ventes de cryptomonnaies. À cet effet, un certain nombre de sociétés et de talents crypto/blockchain basés au Japon auraient choisi de s'installer ailleurs ces dernières années.

Le comité fiscal du parti au pouvoir au Japon, le Parti libéral démocrate (LDP), a tenu une réunion le 15 décembre au cours de laquelle elle a approuvé une proposition - initialement présentée en août - qui supprime l'obligation pour les sociétés crypto de payer des impôts sur les gains papier des tokens qu'elles ont émis et détenus.

Ces règles fiscales assouplies sur les cryptomonnaies devraient être soumises au parlement en janvier avant d'entrer en vigueur au Japon à partir de la prochaine année fiscale qui commence le 1er avril 2023.

S'adressant à Bloomberg ce 15 décembre, Akihisa Shiozaki, législateur du LDP et membre du bureau politique du LDP pour le Web3, a noté que « c'est un très grand pas en avant », avant d'ajouter qu'« il sera plus facile pour différentes entreprises de faire des affaires qui exigent l'émission de tokens ».

La dernière initiative du gouvernement japonais semble indiquer que sa volonté de promouvoir et de développer le secteur national des cryptomonnaies et du Web3 n'a pas faibli malgré la tragédie vécue par FTX.

Le Premier ministre, Fumio Kishida, a souligné en octobre que les NFT, la blockchain et le Metaverse joueront un rôle important dans la transformation numérique du pays, en citant en exemple la numérisation des cartes d'identité nationales.

En octobre dernier, l'Association japonaise des exchanges d'actifs virtuels et crypto a également annoncé qu'elle avait l'intention de revoir la rigueur du processus de sélection pour l'inscription de nouveaux tokens sur les exchanges, chose que Kishida avait demandé à l'organe d'autorégulation de faire en juin.

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Des personnalités du secteur privé ont également exprimé ces options progressistes. Le 8 décembre dernier, le géant du secteur bancaire, Sumitomo Mitsui Financial Group (SMBC), a annoncé qu'il travaillait sur un projet visant à explorer les cas d'utilisation des tokens soulbound (SBT).

Les SBT correspondent à une proposition du cofondateur d'Ethereum, Vitalik Buterin, et relative à l'utilisation de tokens pour représenter l'identité numérique des personnes.