Contrairement à la Chine continentale, Hong Kong a adopté une réglementation favorable à l’égard des sociétés de cryptomonnaies. Cette approche des autorités locales vise notamment à faire de Hong Kong un pôle crypto majeur en Asie. Toutefois, les banques du territoire restent réticentes à l’idée d’offrir leurs services aux entreprises crypto présentes sur place afin de faciliter leurs opérations. C’est notamment le cas de Hang Seng, propriété de HSBC, qui a décidé de ne leur offrir que la possibilité d’ouvrir des comptes simples.

Une décision qui s’oppose aux recommandations de la HKMA

Après l’obtention de leurs licences pour opérer à Hong Kong, plusieurs ex-change crypto ont fait part de leur difficulté à bénéficier de services bancaires sur place. Cette situation avait déjà incité l'autorité monétaire de Hong Kong (HKMA) à exercer une pression sur les trois principales grandes banques locales afin qu’elles acceptent ces sociétés en tant que clients.

Le régulateur financier était ainsi entré en médiation avec HSBC, Standard Chartered et Bank of China, pour demander à ces dernières de faciliter les opérations bancaires des sociétés crypto. Propriété de HSBC, Hang Seng ne compte pas céder à cette demande, du moins pas totalement.

En effet, la banque a fait savoir qu’elle ne compte pas permettre aux sociétés crypto d’ouvrir chez elle des comptes d’entreprises pour effectuer leurs opérations. Elle a toutefois assuré que ces dernières seront autorisées à ouvrir des comptes simples, sans pour autant préciser la nature des restrictions qui accompagnent ce type de compte.

À lire également : L'incertitude réglementaire en matière de cryptomonnaie aux États-Unis pourrait profiter à Hong Kong

Une situation contribue à retarder davantage le recrutement de talents dans le secteur

La précédente approche de la HKMA n’étant qu’une simple recommandation, la banque est tout à fait dans son droit de limiter les services accordés aux sociétés crypto. Ces dernières craignent à présent que les autres banques de la région suivent l’exemple de Hang Seng. Elles espèrent donc que le régulateur usera à nouveau de son influence pour décanter la situation et leur permettre d’entamer véritablement leur implantation à Hong Kong.

En effet, malgré la ruée de ces entreprises vers les licences crypto, ces dernières ne se sont pas encore véritablement engagées dans le recrutement de talents sur place. Directrice générale de la principale société de recrutement de Hong Kong, Hays, Sue Wei a déclaré à Cointelegraph au début du mois que les besoins de recrutement de l'industrie « sont légers ».

L’objectif des autorités de Hong Kong étant de faire du territoire un pôle crypto majeur, ces dernières devraient rapidement réagir pour offrir de meilleures conditions aux sociétés crypto. Une prochaine rencontre entre régulateurs et banques locales, est ainsi attendue par les sociétés crypto qui n’attendent que le soutien de ces dernières pour se déployer pleinement sur le marché.