En début de semaine, les régulateurs américains ont fait savoir par l'intermédiaire du Financial Stability Oversight Council (FSOC) leurs attentes en matière de réglementation des cryptomonnaies. En effet, l’organisation gouvernementale a publié un rapport dans lequel il a fait part de leurs recommandations aux législateurs américains.

Ancien président de la Securities and Exchange Commission (SEC), Jay Clayton s’est prononcé sur cette sortie des régulateurs lors d’une interview accordée à CNBC. Il a notamment identifié les stablecoins comme le premier secteur à réglementer au niveau du marché des cryptomonnaies.

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La réglementation des stablecoins serait « le fruit à portée de main »

D'entrée de jeu, l’ancien président de la SEC s’est réjoui que la question de la réglementation des cryptomonnaies soit finalement abordée par le FSOC. En effet, il a salué leur démarche consistant à proposer la délimitation du champ d’action de chaque régulateur en matière de cryptomonnaies.

« Je pense que c'est très bien que le FSOC se réunisse. Les actifs crypto relèvent de la compétence de nombreux groupes. Ce que nous voyons, c'est qu'ils se réunissent et disent : Où cela se situe-t-il dans votre domaine ? Où cela se situe-t-il dans mon domaine ? Où avons-nous besoin de conseils supplémentaires ou de législation ? »

Jay Clayton a ensuite affirmé que la meilleure approche pour réglementer cette industrie est d’examiner en premier lieu le marché des stablecoins. Il a notamment évoqué l’effondrement du stablecoin UST comme l’une des raisons pour lesquelles il faudrait prioriser la réglementation de cette classe d’actifs.

« En termes de ce que je qualifierais de fruit à portée de main, l'introduction de cette technologie dans notre système financier traditionnel, je pense effectivement qu'une bonne première étape est la réglementation autour des stablecoins. Comme vous l'avez souligné, nous avons eu des actifs qualifiés de stablecoins qui étaient loin d'être stables, vous pourriez même les qualifier d'instables. »

Une interdiction de deux ans pour les stablecoins algorithmiques

Bien avant la sortie de M. Clayton, les législateurs américains avaient déjà pris à bras le corps le sujet des stablecoins, notamment les stablecoins algorithmiques. Un projet de loi a d’ailleurs été introduit à la Chambre des représentants afin d'interdire ces derniers pour une durée de deux ans.

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La législation souhaite ainsi empêcher l’émission de nouveaux stablecoins qui soient garantis de manière endogène. Toutefois, l’adoption du projet de loi ne devrait pas être effective avant l’année prochaine.