Suite à l’effondrement de Terra en mai dernier, les régulateurs du monde entier se sont empressés d’exiger l’avènement d’une réglementation des sablecoins, et des cryptomonnaies dans leur ensemble. Pionnière en la matière, l’Union européenne a déjà approuvé le projet de loi sur le Marché des actifs numériques (MiCA).
Alors que celui-ci ne devrait entrer en vigueur qu’en 2024, certains responsables européens réclament déjà une deuxième version plus globale du cadre réglementaire. Présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde a réitéré cet appel en réponse au récent effondrement de l’exchange crypto FTX.
L’avènement de MiCA II est nécessaire
Présente hier à l’audition de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, Christine Lagarde s’est de nouveau exprimée sur la réglementation des cryptomonnaies. La présidente de la BCE a notamment plaidé pour la rédaction d’une version supplémentaire du cadre réglementaire MiCA, en réponse aux derniers évènements ayant secoué l’industrie crypto.
Elle a notamment déclaré que l’effondrement de FTX illustre parfaitement le manque de stabilité et de fiabilité qui caractérise le marché des cryptomonnaies dans son ensemble. Tout en reconnaissant que le cadre MiCA fait de l’UE une pionnière en matière de réglementation crypto, Christine Lagarde estime qu’il faudrait y joindre un outil de supervision élargi à l’ensemble du secteur.
« L'Europe est au moins en avance sur le peloton. Mais comme je l'ai dit précédemment, ce n'est qu'un pas dans la bonne direction. Ce n'est pas tout, il faudra un MCA II qui englobe plus largement ce qu'il vise à réglementer et à superviser, et c'est vraiment nécessaire. »
Pour rappel, la présidente de la BCE avait déjà invité en juin les législateurs à commencer les travaux préparatoires sur l’élaboration du projet de loi MiCA II. Elle avait utilisé comme principal argument la nécessité d’encadrer les activités de staking et de prêts au sein de l’esapce crypto.
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À défaut de doter les États-Unis d’une réglementation crypto, à l’image de leurs homologues européens, les représentants américains mènent leur propre enquête sur l’effondrement de FTX. Présidente de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, Maxine Waters a annoncé hier que le début des auditions concernant l’affaire a été fixé au 13 décembre.
Celles-ci permettront aux représentants américains d’interroger les personnalités de la cryptosphère qui sont directement impliquées dans la chute de l’exchange de cryptomonnaies. Il s’agit notamment des anciens dirigeants de FTX et Alameda Research, mais également du PDG de Binance.