Pour Daniela Barbosa, directrice générale de la blockchain et de l'identité à la Fondation Linux et directrice exécutive d'Hyperledger, les monnaies numériques et les cryptomonnaies ont fait leur entrée parmi les grandes banques au Forum économique mondial de Davos.

Dans un entretien avec Cointelegraph tourné dans le décor des Alpes suisses, Mme Barbosa explique que depuis quelques années qu'elle assiste au FEM, la présence des sociétés de cryptomonnaies n'a cessé de croître. Qui plus est, nous ne devrions pas avoir peur des monnaies numériques des banques centrales (CBDC).

    « Les CBDC sont [une] évolution naturelle du dollar et des monnaies numériques ».

Alors qu'au FEM, certains banquiers ont appelé à un ralentissement du déploiement des CBDC, Mme Barbosa a expliqué qu'elles pourraient voir le jour au cours de cette décennie.

Le travail d'Hyperledger recoupe celui des CBDC, notamment à la lumière d'un partenariat avec le Digital Dollar Project. Cette organisation à but non lucratif cherche à faire avancer la recherche sur une CBDC américaine. La clé de la mise en œuvre des CBDC réside toutefois dans la réussite des « méthodes de préservation de la vie privée ».

Défenseur de l'identité numérique, de la vie privée et du « contrôle de ses données », Mme Barbosa a également raconté comment elle s'est lancée dans le bitcoin alors qu'elle vivait à San Francisco et travaillait pour Dow Jones au milieu des années 2010.

« J'ai bien été à un meetup [Bitcoin] une fois, et j'étais plus âgée que tout le monde et aussi une femme. Et je me suis dit que ce n'était peut-être pas pour moi ».

Heureusement, Barbosa s'est maintenue au fait de l'évolution du bitcoin et du marché quand le temps le lui permettait avant de rejoindre HyperLedger, une entreprise basée sur des solutions blockchain, en 2016.

À lire également : WEF 2022 : Le chef d'une agence de l'ONU voit des «  opportunités massives » dans la crypto

Alors que les blockchains peuvent parfois être présentées comme une solution fourre-tout, Barbosa a expliqué que les blockchains ne sont parfois pas la situation idéale et « ne devraient pas être utilisées ». De nombreux cas d'utilisation de la blockchain en 2016 et 2017, par exemple, voulaient que les « médias y prêtent attention ». En 2022, une blockchain fonctionne lorsque :

« Vous voulez utiliser un grand livre distribué lorsque vous avez plusieurs parties qui travaillent ensemble, vous ne voulez pas avoir à créer une autre couche intermédiaire qui contribue à désintermédier tous les actifs qui circulent ».

HyperLedger couvre aujourd'hui tous les domaines, des produits pharmaceutiques aux finances, tandis que ses solutions blockchain s'attaquent au changement climatique.