Alors que la liste des pays intéressés par l’adoption des CBDC continue de s’allonger, les organismes compétents multiplient les dispositions pour garantir le succès de ces monnaies numériques. Si l’espace DeFi présente des risques et des vulnérabilités qui occasionnent des cyberattaques répétées, la Banque des règlements internationaux (BRI) n’entend pas exposer les CBDC à ces mêmes attaques. Elle a en effet dévoilé un plan pour mettre les monnaies numériques de banques centrales à l’abri des piratages observés dans le secteur DeFi.
Offrir une protection efficace aux CBDC
En mai dernier, la BRI publiait un document sur les CBDC en collaboration avec 7 autres banques. Ledit document présentait les réflexions du groupe sur les questions de politiques générales relatives aux CBDC.
Visiblement soucieuse du succès des monnaies numériques de banques centrales, la BRI a présenté le cadre de résilience de son projet Polaris ce jeudi 6 juillet. Il s’agit en effet d’un plan qui présente l’organisation necessaire pour protéger les CBDC contre les cyberattaques fréquemment observées dans l’écosystème DeFi.
Pour la banque des banques centrales, il n’est surtout pas question de répéter les mêmes erreurs en exposant les CBDC à ces piratages. La BRI a d’ailleurs déclaré à ce propos :
« Les attaques de grande valeur contre les protocoles DLT et les smart contracts dans l’espace DeFi soulignent les risques opérationnels et de réputation potentiels. (…) Des exemples récents de piratages de smart contracts, qui ont entraîné la perte d’une quantité importante de valeur dans la DeFi servent d’exemple de risques de sécurité potentiels auxquels les systèmes CBDC pourraient être confrontés ».
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La stratégie de la BRI
L’objectif du projet Polaris de la BRI est de créer des systèmes sécurisés en ligne et hors ligne pour les CBDC. Dans cette même logique, le nouveau cadre BIS propose aux banques centrales de mettre leurs procédures à niveau afin d’éviter les cyberattaques.
Le cadre incite les banques à évaluer leurs opérations de base, à rationaliser les tests de sécurité et à disposer d’équipes d’urgences dédiées à leurs systèmes CBDC. Il recommande aussi aux banques d’effectuer fréquemment des contrôles de sécurité et de partager les cyber-renseignements.
La BRI se préoccupe fortement du succès de l’adoption des monnaies numériques de banques centrales dans les pays ayant entamé de tels projets. En avril dernier, elle avait déjà testé avec succès plusieurs cas d’usage des CBDC, prouvant ainsi l’utilité de ces dernières. L’organisation financière internationale ne s’arrêtera certainement pas en si bon chemin.