Alex Mashinsky, le cofondateur et ancien PDG de Celsius Network, a été appréhendé à la suite d'une enquête sur l'effondrement de sa société de prêt de cryptomonnaies. Les autorités américaines, notamment les principales agences de régulation financières, ont déposé plusieurs chefs d'accusation à l'encontre de Mashinsky et de sa société. Les détails dans la suite.

Les accusations portées par les agences américaines

La semaine dernière, les enquêteurs de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) ont accusé Celsius et son ancien PDG de violations des règles des marchés financiers. Ces allégations avaient conduit le régulateur à envisager des poursuites judiciaires à l'encontre de ces derniers. Le régulateur a concrétisé cette intention ce jour, et fut rejoint dans sa démarche par d'autres agences gouvernementales.

Il s'agit notamment du Département de la Justice (DoJ), de la Securities and Exchange Commission (SEC) et de la Federal Trade Commission (FTC). Selon un rapport de Bloomberg, la plainte déposée par le DoJ allègue que Mashinsky a orchestré un plan visant à augmenter artificiellement le prix du token natif de Celsius (CEL). Le DoJ soutient également que Celsius a présenté sa plateforme comme une « banque des temps modernes », alors qu'en réalité, elle était un fonds d'investissement risqué.

De son côté, la FTC accuse Celsius de violer le dispositif du Federal Trade Commission Act portant sur la commercialisation et la vente de services de prêt crypto. Quant à la SEC, elle a déposé une plainte contre Celsius et Mashinsky, les accusant de quatre chefs d'accusation de fraude. Un autre chef d'accusation porte sur la violation de la législation sur les valeurs mobilières.

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Les implications de ces accusations

Les agences gouvernementales demandent des mesures strictes à l'encontre de M. Mashinsky. La SEC souhaite lui interdire d'acheter, d'offrir ou de vendre des cryptomonnaies. De plus, elle exige qu'il restitue tous les gains illicites qu'il aurait obtenus grâce à ses actions présumées frauduleuses. Le régulateur exige également qu'il paie des pénalités civiles déterminées par le tribunal.

Il convient de noter qu'en dehors de M. Mashinsky, d'autres anciens dirigeants de Celsius font également l'objet de poursuites. Il s’agit notamment des cofondateurs de l’entreprise Shlomi Daniel Leon et Hanoch Goldstein. Les deux hommes ont notamment occupé des postes de responsabilités dans la société de prêt crypto avant de démissionner.

Les avocats de M. Mashinsky et de Celsius n'ont pas encore réagi pour l’instant à la situation. Cependant, la communauté crypto attend avec impatience les développements de cette affaire, qui auront sans aucun doute un impact sur l'ensemble de l'industrie des cryptomonnaies.