Un paradoxe qui peut coûter cher

BSO, fournisseur mondial de solutions d’infrastructure haute disponibilité, a révélé aujourd’hui une nouvelle étude mettant en évidence le « paradoxe de la résilience ». Ce paradoxe reflète, entre autres, le déclin des exigences des institutions financières en termes d’utilisation et de gestion des environnements cloud qu’elles ont elles-mêmes adoptés.

Dans cette étude, nous constatons que la majorité des grands décideurs du secteur informatique considèrent leur connectivité comme extrêmement ou très résiliente. Le paradoxe est que tous ces décideurs ont connu au moins une interruption de service, et que près de la moitié d’entre eux subissent des interruptions de service au moins une fois par mois.

En conséquence, le manque de réactivité de ces entreprises financières pour adopter des options plus fiables et plus adaptées et la lenteur des migrations, lorsqu’elles sont initiées, coûteraient entre 21 % et 50 % de leurs revenus en moyenne. Pourtant, seuls 2 % des établissements financiers prévoient de changer de fournisseur cloud à court terme. Ces résultats illustrent une contradiction surprenante, car il existe aujourd’hui sur le marché du cloud computing un large éventail d’acteurs qui garantissent une disponibilité de 99,99 % et une durabilité des données de 100 % pour le stockage objet.

Le rapport publié par BSO, intitulé « Institutions financières : État de l’art de la connectivité du cloud », est basé sur une enquête menée auprès de 600 décideurs IT travaillant dans les secteurs des services financiers, notamment la banque, le trading, le courtage, les bourses financières et les cryptomonnaies. Pour réaliser cette enquête, BSO a fait appel à des entreprises du monde entier : France, Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Hong Kong, Singapour et Brésil.

Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes :

  • Performance : Dans tous les secteurs et pays, les pertes moyennes dues aux mauvaises performances des réseaux ont dépassé 67 millions de dollars sur les 12 derniers mois.

  • Sécurité des données : Les failles de sécurité ont notamment eu un fort impact sur les paiements, on pense notamment à des paiements perdus ou mal acheminés avec plus de la moitié des entreprises (52 %) y ayant été confrontées, suivi de près par l’impossibilité d’accéder aux comptes ou la suspension des comptes (47 %) et l’impossibilité d’utiliser toutes les fonctionnalités promises des applications SaaS (41 %).

  • Développement des activités : Dans de nombreux cas, la mauvaise gestion ou adoption des environnements cloud a limité les ambitions de croissance de nombreuses entreprises interrogées. Deux entreprises sur cinq (38 %) ont déclaré que cela les empêchait de se développer dans de nouvelles régions. Ce chiffre augmente pour les banques (44 %) et les bourses (47 %). Hong Kong (50 %), le Brésil (46 %) et le Royaume-Uni (38 %) ont été les plus touchés.

  • Principaux critères de sélection d’un nouveau fournisseur de connectivité au cloud : La quantité de cloud on-ramps (51 %), l’offre de technologies et services en phase avec les besoins de l’entreprise (49 %), la relation commerciale et technique efficace et sans perte de temps (48 %), la possibilité de rétraction ou d’arrêt du service sans risque de verrouillage (39 %) et les choix de devises (39 %) sont les cinq principales considérations des entreprises lors du choix d’un nouveau fournisseur.

  • Effet pandémie : Contrairement à la croyance populaire, la pandémie n’a pas massivement déclenché les investissements dans le cloud mais a renforcé et a accéléré un processus qui avait d’ores et déjà commencé. En effet, la plupart des personnes interrogées (99 %) avaient déjà commencé à utiliser le cloud pour accéder aux applications et aux données sources bien avant la pandémie, la France et le Brésil étant les premiers à l’avoir adopté.

Un clivage nord-sud étonnant

L’étude a également révélé un « clivage nord-sud en matière de cloud », suite à la comparaison de différents marchés sur plusieurs paramètres de performance des assets cloud. Les entreprises françaises, britanniques et américaines ont systématiquement évalué l’impact des mauvaises performances du cloud comme étant beaucoup plus élevées que leurs homologues de l’hémisphère sud, de Hong Kong, de Singapour et du Brésil. Les pertes cumulées ont atteint 442,67 millions de dollars pour les entreprises françaises, britanniques et américaines, contre 64,71 millions de dollars pour les entreprises de Hong Kong, Singapour et du Brésil.

Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs :

  • Faible latence : En moyenne, les entreprises ont perdu 14 millions de dollars en transactions perdues au cours des 12 derniers mois en raison de l’incapacité à atteindre les objectifs de faible latence : les entreprises américaines (64,45 millions de dollars), britanniques (16,18 millions de livres) et françaises (15,97 millions de livres) ont subi les pertes les plus importantes.

  • Mise à l’échelle des ressources : En moyenne, plus de 25 millions de dollars de revenus ont été perdus au cours des 12 derniers mois en raison de l’incapacité à faire évoluer efficacement les ressources. Les États-Unis ont enregistré des pertes étonnamment plus élevées (142,83 millions de dollars) que le reste du monde, éclipsant le deuxième, les entreprises britanniques (15,43 millions de dollars).

  • Incapacité à obtenir les données de marché en temps réel : L’incapacité à obtenir des données de marché en temps réel coûte aux entreprises 18 millions de dollars en moyenne. Les banques américaines déclarent avoir perdu 44,72 millions de dollars, suivies des banques britanniques (14,63 millions de dollars) et des banques françaises (12,69 millions de dollars).

« Les institutions financières ont bien compris l’importance des technologies du cloud. Ce rapport vise à révéler l’impact d’une mauvaise utilisation des technologies cloud sur la réussite des entreprises. Les pertes subies par les institutions financières au cours de l’année dernière en raison d’une gestion inadéquate ou inappropriée de ces environnements cloud devraient servir de signal d’alarme pour le secteur », a déclaré Michael Ourabah, PDG de BSO.

Il a également ajouté :

« Les résultats de cette étude soulèvent une question importante : pourquoi les institutions hésitent-elles à faire évoluer les solutions cloud qu’elles utilisent voire à migrer vers une autre solution alors que des alternatives sont disponibles et accessibles ? Quelle que soit la réponse, les institutions qui réussiront le mieux seront celles qui adopteront une approche proactive de leur stratégie de cloud. »

À propos de BSO

BSO est un fournisseur mondial de solutions d’infrastructure haute-disponibilité pour business et applications critiques. Fondé en France en 2004 et fort d’une expérience au service des plus grandes entreprises et institutions financières à travers le monde, BSO est un fournisseur mondial de solutions d’infrastructure et de connectivité haute-disponibilité pour business et applications critiques. BSO compte aujourd’hui aujourd’hui plus de 600 entreprises clientes et apporte son expertise aux verticales les plus exigeantes (finance de marché/fintech, énergie, industrie, technologie et média). À travers son réseau propriétaire, BSO fournit des solutions d’infrastructure : connectivité réseau domestique et internationale, hébergement, solutions cloud privé, infogérance, connectivité directe aux clouds publics majeurs et transit IP.