La Chambre des représentants américaine devait voter mardi sur trois textes majeurs pour l’écosystème crypto. Mais l’opération a été stoppée net par une révolte d’élus républicains, hostiles à l’idée d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC). Donald Trump est intervenu personnellement pour débloquer la situation.

Révolte anti-CBDC dans les rangs républicains

Mardi 16 juillet, les républicains de la Chambre ont suspendu in extremis le vote de trois lois crypto. Treize membres du parti ont exigé l’ajout d’une interdiction explicite de toute future CBDC émise par la Fed. L’une des figures de cette fronde, Marjorie Taylor Greene, a justifié son opposition par l’absence de garanties suffisantes contre une “monnaie de surveillance”.

Au cœur de la discorde : le GENIUS Act. Ce texte, censé encadrer les actions de la Fed sur le numérique, ne va pas assez loin pour certains élus. Ils veulent une clause claire interdisant toute CBDC, sans ambiguïté. Ce blocage a mis à mal le programme de la "Crypto Week" que les républicains espèrent mener à bien avant la pause estivale du Congrès.

Trump intervient, le vote reprogrammé

Face à l’impasse, Donald Trump a sorti son téléphone. L’ancien président, en pleine campagne, a contacté les opposants pour les convaincre. Résultat : 11 des 12 frondeurs ont finalement accepté de soutenir les textes. Le vote a donc été reprogrammé pour ce mercredi 17 juillet au matin.

Trump, qui a fait de l’opposition à la CBDC un thème de campagne, confirme ainsi son poids politique dans le parti. Sa capacité à faire basculer des votes reste intacte, même sur des sujets aussi techniques que la régulation crypto.

Certains experts, comme Caitlin Long, estiment pourtant que le GENIUS Act suffit déjà à bloquer toute CBDC de détail. Reste que le texte doit encore franchir l’étape du Sénat, où un vote groupé est peu probable. La suite des débats dira si cette “Crypto Week” marquera un vrai tournant législatif ou un nouvel épisode d’instabilité politique autour des actifs crypto.