Avec la pression réglementaire exercée sur l’industrie crypto aux États-Unis, plusieurs juridictions multiplient les actions pour attirer les acteurs du secteur. Si la clarté réglementaire suffit généralement à convaincre ces derniers, Taïwan se montre désormais plus agressif. L’État a notamment décidé d’attribuer l’Employment Gold Card à Vitalik Buterin, le cofondateur d’Ethereum, pour permettre à ce dernier de travailler librement sur le territoire.
Buterin pourra résider à Taïwan pour les trois prochaines années
Fruit du programme de visa spécial mis en place par Taïwan, l'Employment Gold Card sert principalement à attirer les talents étrangers dans le pays. En le délivrant au cofondateur d’Ethereum, les autorités locales montrent clairement qu’elles sont favorables au développement de l’écosystème de la blockchain sur le territoire.
Ministre taïwanais du Développement numérique, Audrey Tang s’est chargée de remettre en personne la Gold Card à M. Buterin lors de la conférence Plurality Taipei. Il s’agit d’un évènement qui rassemble plusieurs leaders de la technologie pour débattre de la démocratie numérique et des défis du secteur.
Après avoir reçu le précieux document, le cofondateur d’Ethereum a reconnu que celui-ci lui permettra désormais de se rendre plus facilement à Taïwan. En effet, l’Employment Gold Card délivrée à M. Buterin lui permettra de vivre dans le pays pour les trois prochaines années et d’y mener sereinement ses activités professionnelles.
Vitalik Buterin s’est également réjoui de la croissance de la communauté Ethereum sur place et des choses qu’elle a pu accomplir. L’intéressé qui s’est rendu plusieurs fois sur place est justement bien placé pour apprécier les progrès réalisés dans le pays grâce à la technologie blockchain.
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Parallèlement à l’attribution de l'Employment Gold Card, Taïwan a mené des actions plus concrètes pour attirer l’ensemble de l’industrie crypto. Il s’agit de l’élaboration d’un cadre réglementaire sur les cryptomonnaies, dont l’application a été confiée à la Commission de surveillance financière (FSC) de l’État.
Cette dernière devra notamment s’assurer que les exchanges de cryptomonnaies locaux respectent les exigences en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Elle a d’ailleurs reçu au début du mois une demande d’enregistrement de Binance pour s’implanter dans le pays par l’intermédiaire de Binance International Limited Taïwan Branch (Seychelles).