La déconfiture de FTX a déclenché une panique bancaire chez Silvergate, qui a dû vendre ses actifs à perte et réduire son personnel de 40 % afin d'être en mesure de couvrir les retraits de 8,1 milliards de dollars effectués par ses clients.

Selon un rapport publié par le Wall Street Journal, la banque a liquidé des dettes qu'elle détenait dans son bilan pour satisfaire les demandes de retraits, ce qui lui a ainsi fait perdre 718 millions de dollars. Il semblerait que cette perte dépasse les bénéfices de l'entreprise depuis 2013. En outre, on constate que les dépôts de cryptomonnaies dans la firme ont chuté de 68 % au quatrième trimestre de l'année dernière.

Pour cette raison, Silvergate a licencié près de 200 employés, ce qui représente 40 % de son personnel total. La banque a également annulé un projet de lancement de sa propre monnaie numérique, en faisant une croix sur les près de 200 millions de dollars qu'elle a versés à Facebook pour acheter la technologie qu'elle a construite pour le projet Diem.

Malgré ceci, la banque reste positive dans son engagement vis-à-vis des cryptomonnaies et affirme avoir suffisamment de fonds pour faire face à une éventuelle phase de transformation. La banque a souligné qu'elle « a pris des mesures fermes » pour faire face à la situation actuelle du marché.

La banque a fait l'objet d'un examen rigoureux de la part des législateurs américains en raison des liens qu'elle entretient avec FTX et Alameda Research. En effet, le 6 décembre dernier, trois sénateurs américains ont écrit une lettre à Silvergate pour enquêter sur l'implication de la banque dans les pertes subies par les clients lors de l'effondrement de l'exchange FTX. Le rôle de la société dans le transfert des fonds des clients de FTX à Alameda semble traduire un échec en matière de surveillance et de signalement des activités suspectes, selon la lettre.

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Le 16 décembre, une action collective a été intentée contre Silvergate dans le but de l'obliger à répondre de son rôle présumé dans la perte des fonds des clients de FTX. Selon la plainte, la banque est responsable de son implication dans « la promotion de la fraude d'investissement de FTX ».