Le gouvernement américain se rapproche d’une réouverture après plus de 40 jours d’arrêt, grâce à un vote bipartisan au Sénat. Plusieurs élus démocrates ont en effet rejoint les républicains pour adopter une loi de financement temporaire.
Lundi soir, le Sénat américain a procédé à un vote tardif sur un texte intitulé « prolongation des crédits et financements pour l’exercice fiscal 2026 ». Le projet a été adopté par 60 voix contre 40. Il permettrait de financer l’État fédéral jusqu’au 31 janvier 2026, à condition qu’il soit validé par la Chambre des représentants puis promulgué par le président Donald Trump.
Comme ce mardi est un jour férié fédéral aux États-Unis, la Chambre ne devrait pas se réunir avant mercredi au plus tôt. La plateforme de prédictions Polymarket a d’ailleurs ajusté ses prévisions, estimant que le gouvernement américain pourrait reprendre un fonctionnement normal dès vendredi, après le vote attendu à la Chambre.
Durant cette fermeture historique — la plus longue de l’histoire du pays —, de nombreuses agences fédérales ont dû mettre en congé une partie de leur personnel et réduire fortement leurs activités faute de financement.
Même si le texte était adopté et signé sans délai, le retour à la normale prendrait du temps. Le plan opérationnel de la Securities and Exchange Commission (SEC), par exemple, précise que les employés ne pourront revenir qu’« au prochain jour ouvré suivant la promulgation de la loi de financement ».
Les négociations sur la régulation du marché des actifs numériques se poursuivent
Lundi, la direction de la commission sénatoriale de l’Agriculture a publié un projet de loi complet concernant la structure du marché des actifs numériques. Ce texte, fruit de plusieurs semaines de négociations entre démocrates et républicains, arrive environ quatre mois après l’adoption d’une version similaire par la Chambre des représentants.
La paralysie gouvernementale a probablement ralenti la progression du projet, que les dirigeants républicains espéraient initialement faire adopter par les commissions de l’Agriculture et des Banques avant la fin octobre, pour une entrée en vigueur en 2026.
Bien que les républicains disposent encore d’une marge de manœuvre pour faire adopter la loi, le sénateur Thom Tillis (Caroline du Nord) a averti qu’un report au-delà de janvier ou février rendrait le texte plus vulnérable, en raison de la campagne des élections de mi-mandat de 2026.