L'autorité américaine de régulation des marchés financiers a infligé près de 4 millions de dollars d'amendes à l'exchange de cryptomonnaies Coinme pour avoir prétendument offert des titres non enregistrés et fait des « déclarations trompeuses » sur sa cryptomonnaie UpToken (UP).
Le 28 avril, la Securities and Exchange Commission (SEC) a déclaré qu'elle avait réglé les accusations portées contre Coinme, sa filiale Up Global SEZC et le PDG des deux sociétés, Neil Bergquist.
Up Global a accepté de payer une pénalité de 3,52 millions de dollars, dont Coinme était également responsable. Coinme et Bergquist ont également été condamnés à des amendes distinctes de 250 000 et 150 000 dollars respectivement, qu'ils ont tous deux accepté de payer.
Dans son ordonnance, la SEC a allégué que Coinme, Up Global et l'Initial Coin Offering (ICO) d'UP de Bergquist entre octobre et décembre 2017 constituaient un contrat d'investissement en vertu du test Howey et étaient par la suite des offres de titres non enregistrées.
L'ICO a permis de lever environ 3,6 millions de dollars pour augmenter le nombre de distributeurs automatiques de bitcoins (BTC) dans la flotte de Coinme, qui a ajouté 30 distributeurs automatiques grâce au financement de l'ICO. Les détenteurs d'UP ont bénéficié d'avantages tels que des frais réduits et un cashback de 1 % payé en UP lors de l'utilisation des guichets automatiques.
En janvier 2019, Coinme a modifié son offre et s'est associé à Coinstar pour utiliser ses kiosques de comptage d'espèces afin de faciliter les transactions d'espèces en cryptomonnaies plutôt que ses propres guichets automatiques. En juillet 2019, Coinme a fermé tous ses propres guichets automatiques.
« Il n'y a actuellement aucune utilisation pour UpToken, et les détenteurs d'UpToken ne peuvent plus utiliser UpToken pour obtenir les avantages qui étaient décrits dans les documents d'offre d'UpToken ».
Le prix de l'UP a connu une baisse significative depuis, sa capitalisation boursière a également chuté pour atteindre environ 50 000 dollars et les volumes de transactions sur 24 heures se sont élevés à un peu plus de 180 dollars.
Bergquist et Up Global ont également fait des « déclarations fausses et trompeuses » sur la demande d'UpToken et le montant de l'offre, selon la SEC.
Up Global a déclaré que l'achat d'UP par Coinme pour financer son programme de récompenses ATM créerait une demande constante pour le token, mais la SEC a déclaré:
« Bergquist et Up Global ont pris des mesures avant et pendant l'ICO pour obtenir un approvisionnement en UpToken qui réduirait considérablement le besoin de Coinme d'acheter des UpToken après l'ICO pour le programme de récompenses ATM. »
La SEC affirme que Coinme a envoyé 160 BTC, d'une valeur de plus d'un million de dollars à l'époque, à un portefeuille Up Global utilisé pour recevoir les fonds des investisseurs dans le cadre de l'ICO. Up Global a renvoyé environ 14,5 millions d'UP à un prix inférieur à celui de Coinme, et la transaction a « sciemment ou imprudemment » donné l'impression qu'un tiers avait effectué un achat important.
À lire également: Le député McHenry annonce des auditions sur la structure du marché des cryptomonnaies
Par ailleurs, Bergquist aurait négocié une transaction de 500 bitcoins de tokens UP avec une société anonyme de Hong Kong, Coinme empruntant les fonds pour acheter d'autres UP à un prix réduit. La transaction a également été utilisée pour créer une impression de demande pour les tokens.
La SEC a déclaré que M. Bergquist n'avait ni admis ni nié les conclusions de l'autorité de régulation, qu'il avait accepté de régler les accusations et qu'il lui avait été interdit d'agir en tant que dirigeant d'une société publique pendant trois ans.
Cointelegraph a contacté Coinme pour obtenir un commentaire, mais n'a pas reçu de réponse dans l'immédiat.