Jaime Lizárraga, commissaire de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, devrait quitter l’organisme de régulation financière alors qu’une nouvelle administration présidentielle s'apprête à prendre le pouvoir.

Le commissaire a annoncé en novembre son intention de quitter la SEC le 17 janvier, après y avoir travaillé depuis 2022. Le départ de Lizárraga et la démission attendue du président de la SEC, Gary Gensler, prévue le 20 janvier, risquent de créer un vide au sein de l’organisme de régulation financière, alors que le président élu Donald Trump se prépare à prendre ses fonctions.

Une fois Gensler parti, le jour de l'investiture de Trump, il ne restera que trois commissaires à la SEC : Hester Peirce, Caroline Crenshaw et Mark Uyeda.

Le mandat de Caroline Crenshaw a officiellement pris fin en juin 2024, mais elle pourrait rester en poste jusqu'à la fin de 2025, sauf si Trump nomme un remplaçant confirmé par le Sénat.

Le retrait de Gensler faisait partie des promesses de campagne de Trump envers l’industrie crypto. Cependant, le président de la SEC a volontairement annoncé sa démission après que l’élection présidentielle de 2024 a penché en faveur du candidat républicain.

Le président élu a déclaré en décembre son intention de nommer l’ancien commissaire Paul Atkins à la tête de la SEC, mais cette nomination devra être confirmée par une majorité de sénateurs.

La SEC et d'autres agences gouvernementales américaines se préparent à la transition vers l'administration Trump, dans laquelle les cryptomonnaies devraient occuper une place prioritaire. Le 17 janvier, Amanda Fischer, chef de cabinet de la SEC, a annoncé son départ, tandis que l'Associated Press a rapporté que le commissaire de l'Internal Revenue Service (IRS), Daniel Werfel, quitterait également son poste le jour de l'investiture de Trump.

Le sort des affaires civiles lancées sous Gensler

L'avenir des actions en justice de la SEC sous l'administration Trump reste incertain. L'organisme pourrait soit maintenir ses poursuites contre les entreprises crypto, soit privilégier l'adoption de règles clarifiant les conditions dans lesquelles les entreprises crypto peuvent opérer légalement aux États-Unis.. À ce jour, la SEC mène plusieurs procédures, notamment contre Ripple Labs — lancée en 2020 sous Trump —, ainsi que contre Coinbase et Binance.

Selon Reuters, la SEC sous la prochaine administration pourrait suspendre toutes les affaires qui n’impliquent pas d’accusations de fraude.

On ignore si une telle approche pourrait affecter les décisions dans les affaires en appel, comme celles impliquant Coinbase, ou dans les dossiers où un juge a déjà statué sur la responsabilité, par exemple Ripple.