La situation se complique de jour en jour pour Sam Bankman-Fried (SBF) depuis l’effondrement de l’exchange de cryptomonnaies FTX. L’ex-PDG de la société en faillite, sur qui pèsent de nombreuses charges, est une fois encore au cœur d’une affaire de fraudes.

Près de 40 millions de dollars transférés à des fonctionnaires chinois

Le bout du tunnel s’éloigne davantage de Sam Bankman-Fried, les accusations dont il fait l’objet s’accumulant sans cesse. Le 28 mars, Damian Williams, un avocat américain, a introduit un nouveau dossier contre SBF auprès de la cour fédérale de district pour le district sud de l'État de New York. Le dossier porte sur des accusations supplémentaires contre l’ancien PDG de FTX.

Entre autres, Sam Bankman-Fried est inculpé pour avoir forcé la main à des fonctionnaires chinois afin qu’ils débloquent des comptes crypto d’Alameda Research, la société de trading liée à FTX. Lesdits comptes auraient été gelés par les autorités chinoises en 2021 dans le cadre d’une enquête.

Le dossier déposé à la cour indique qu’« Après des mois de tentatives infructueuses pour débloquer les comptes, Sam Bankman-Fried a discuté avec d'autres dirigeants et a finalement accepté et ordonné d’envoyer un pot-de-vin de plusieurs millions de dollars en vue de les débloquer. » Près de 40 millions de dollars auraient été ainsi transférés aux fonctionnaires chinois sur les instructions de SBF.

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13 chefs d’accusation retenus contre SBF à ce jour

Les accusations portées contre Sam Bankman-Fried dans ce dossier ne font qu’augmenter le nombre des chefs d’accusation le concernant. De nombreuses poursuites intentées contre l’ancien PDG de l’exchange crypto en faillite sont en cours. Au total, 13 chefs d’accusation pèsent sur lui à ce jour.

SBF a précédemment plaidé non coupable à huit crimes portant entre autres sur le blanchiment d’argent, la fraude électronique et la violation des lois sur le financement des campagnes. Quatre autres accusations pour lesquelles il n’a pas encore plaidé sont pendantes devant les juridictions américaines.

Les accusations citées contre M. Bankman-Fried dans le dossier d'hier constituent les dernières en date d’une longue série. L’ex-dirigeant de FTX est assigné à résidence et vit actuellement en Californie, dans la maison de ses parents.

Dans le cadre de son assignation à domicile, Damian Williams avait proposé au juge Lewis Kaplan d’interdire à Sam Bankman-Fried « d'utiliser des smartphones, des tablettes, des ordinateurs et tout type de plateformes de jeux vidéo ou d'appareils permettant le dialogue en ligne et la communication vocale ».

Le mardi, ses avocats ont conclu un nouvel accord de libération sous caution avec les procureurs américains, qui lui permet « de rester chez lui tout en limitant l'utilisation de certains appareils électroniques et applications mobiles ».