Lors d’une récente interview accordée à Bloomberg, le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, est revenu sur le litige qui oppose la fintech à la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Il a ainsi abordé les nombreuses implications de ce conflit dont la principale cause est le manque de clarté réglementaire en matière de cryptomonnaies. M. Garlinghouse a notamment expliqué que ce climat d’incertitude oblige désormais Ripple à recruter des talents à l’étranger.

Le PDG de Ripple invite les États-Unis à suivre l’exemple de Hong Kong, Singapour et Dubaï

En marge de la conférence Singapore Token2049, le PDG de Ripple s’est livré au micro d’Annabelle Droulers de Bloomberg sur l’avenir de Ripple aux États-Unis. Il a notamment critiqué les efforts tardifs des législateurs américains pour doter le pays d’une réglementation claire et juste sur les cryptomonnaies.

En outre, M. Garlinghouse a notamment assuré que la SEC profitait de cette situation pour sanctionner injustement les sociétés américaines intervenant dans le secteur, causant ainsi une fuite de talents. Le PDG de Ripple a notamment affirmé que près de 80 % des embauches de la société se feraient désormais en dehors des États-Unis dans ce contexte.

M. Garlinghouse a également regretté l’approche du gouvernement américain à l’égard de la cryptosphère, invitant ce dernier à suivre l’exemple de Singapour, Hong Kong, Dubaï et le Royaume-Uni. « Ces gouvernements s'associent à l'industrie et vous constatez un leadership, ils fournissent des règles claires et nous constatons une croissance. », a-t-il déclaré.

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M. Garlinghouse fustige l’attitude de la SEC

Le PDG de Ripple n’a pas manqué de se prononcer sur le conflit juridique opposant sa fintech à la SEC, et pour lequel la société a obtenu une première victoire devant les tribunaux. Il a fustigé l’attitude du régulateur qui a fait appel de la décision de la juge Analisa Torres, suggérant que la SEC gaspillait les ressources de l’État.

« Eh bien, d’un côté, c’est frustrant. Vous avez un gouvernement doté de ressources illimitées pour continuer à mener un combat qu’il a déjà perdu. », a-t-il déclaré. De son côté, Ripple aurait déjà dépensé plus de 100 millions de dollars en frais juridiques selon les dires de son PDG.

Brad Garlinghouse s’est tout de même montré confiant quant à l’issue de cette affaire malgré la tactique adoptée par le régulateur américain. Il a d’ailleurs cité les récentes défaites de ce dernier devant les tribunaux au sujet des ETF Bitcoin au comptant, pour montrer que l’industrie crypto prend finalement le dessus.