Brad Garlinghouse, le directeur général de Ripple Labs, a affirmé que la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a imposé des réglementations incohérentes aux entreprises de cryptomonnaies dans le pays.

S'adressant au rédacteur en chef de Wired lors de la conférence Collision à Toronto jeudi, Garlinghouse a fait référence à la bataille juridique actuelle entre Ripple et la SEC, dans laquelle le régulateur fédéral a allégué que les dirigeants de la société ont mené une « offre de titres d'actifs numériques continue et non enregistrée » avec les ventes de tokens XRP. Garlinghouse a fait référence à l'approbation par la SEC de l'offre publique de Coinbase en avril 2021, malgré le fait que l'exchange de cryptomonnaie cotait le XRP à l'époque.

«  La SEC semble maintenant prendre la position, lorsqu'elle nous a poursuivis, que ' le XRP est une valeur mobilière et l'a toujours été', mais elle a approuvé l'entrée en bourse de Coinbase, même si Coinbase n'est pas un courtier agréé », a déclaré le PDG de Ripple. « Il y a des contradictions ici de la SEC qui ne sait presque pas, au sein de son organisation, reconnaître la main gauche, et la droite ». Garlinghouse a ajouté :

« La SEC, au lieu de faire le travail difficile pour définir un nouvel ensemble de règles claires, un nouvel ensemble de règlements clairs [...], décide plutôt que nous allons faire la réglementation par l'application, ce qui n'est pas efficace et vraiment je pense a étouffé l'innovation aux États-Unis ».

Garlinghouse, le cofondateur de Ripple, Chris Larsen, et le directeur de la technologie, David Schwartz, ont tous porté plainte contre les régulateurs américains avant et après le dépôt par la SEC de sa plainte contre la société en décembre 2020. Chris Larsen a suggéré en octobre 2020 que Ripple pourrait envisager de quitter les États-Unis compte tenu de la politique de « réglementation par l'application » de nombreuses autorités - la société a actuellement son siège à San Francisco, mais possède également des bureaux à Dubaï et dans le Wyoming.

À lire également :  L'avocat de Ripple accuse la SEC de vouloir détruire et mettre en faillite les cryptomonnaies

« Je ne pense pas du tout que [la crypto] soit le Far West », a déclaré Garlinghouse, en réponse à la caractérisation de l'espace par le président de la SEC, Gary Gensler. « Je pense que la crypto est certainement une classe d'actifs volatile [...] Toutes les classes d'actifs ont une certaine volatilité - je ne pense pas que ce soit le travail d'un régulateur de déterminer comment cette volatilité devrait être accessible aux consommateurs, aux entreprises ».

« Je ne pense pas du tout que ce soit le Far West ». Le PDG de Ripple @bgarlinghouse pense que la SEC ne dépeint pas la crypto sous le bon jour. pic.twitter.com/iO30gVafTn
    - Cointelegraph (@Cointelegraph) 23 juin 2022

L'affaire judiciaire entre la Ripple et la SEC est toujours en cours, et beaucoup s'attendent à ce que les résultats créent un précédent pour le traitement réglementaire des cryptomonnaies aux États-Unis.