Le président des États-Unis, Joe Biden, dont le mandat se termine le 20 janvier, a encore le temps d’accorder des grâces ou de commuer les peines de personnes condamnées pour des crimes fédéraux. Certains utilisateurs de crypto parient qu'il pourrait se pencher sur les cas des fondateurs de Silk Road et de FTX.
Au 9 janvier, la plateforme de paris Polymarket offrait une probabilité de 4 % pour que Joe Biden accorde une grâce à l’ancien PDG de FTX, Sam Bankman-Fried « SBF », et 2 % pour qu’il en fasse de même avec Ross Ulbricht, fondateur de Silk Road. Au moment de la publication, les utilisateurs avaient parié plus de 5 millions de dollars sur les chances de SBF et 1,2 million sur celles d’Ulbricht.
Paris sur les grâces présidentielles de Joe Biden. Source : Polymarket
Bankman-Fried, reconnu coupable de sept chefs d’accusation en 2023 pour son rôle dans des fraudes sur l'exchange de cryptomonnaies, purge actuellement une peine de 25 ans, mais il a fait un appel. Ulbricht, de son côté, a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle en 2015 pour des crimes liés à l’exploitation de la place de marché sur le darknet.
Avec 11 jours restants à son mandat, Biden a annoncé en décembre qu'il commuerait les peines de plus de 1 500 personnes qui « avaient été placées en confinement à domicile pendant la pandémie de COVID-19 ». Dans une décision qui a suscité la controverse de la part de nombreux, il a également signé une grâce pour son fils, Hunter, qui faisait face à des accusations de crime liées à l'achat d'une arme à feu.
Promesses de commutation de peines de Trump
On ignore si Joe Biden envisage d’accorder d’autres grâces ou commutations avant la fin de son mandat. Cependant, il dispose de l'autorité nécessaire pour agir dans les cas d’Ulbricht, de Bankman-Fried ou des deux. Lors de sa campagne, le président élu Donald Trump avait fait de la commutation de la peine d’Ulbricht une promesse clé pour l’industrie crypto. Pourtant, Trump ne l’a pas gracié lors de son premier mandat.
Ni Biden ni Trump n’ont évoqué la possibilité de gracier SBF, largement critiqué par les deux camps politiques pour son rôle dans l’effondrement de la plateforme crypto. Des rapports avaient toutefois mentionné que des conseillers de Trump le poussaient à accorder une grâce à Edward Snowden, ancien contractuel de la NSA exilé en Russie depuis 2013.