La montée en puissance des cryptomonnaies attire l’attention des régulateurs, des investisseurs… mais aussi des criminels. À Paris, un père d’entrepreneur crypto a été libéré in extremis après plusieurs jours de captivité, au terme d’un raid de la police. Cette affaire, qui n’est pas un cas isolé, révèle les nouvelles formes de menaces auxquelles les figures de l’écosystème crypto doivent désormais faire face. Retour sur les faits et sur une tendance mondiale inquiétante.
Kidnapping à Paris : L'opération de police qui a mis fin au cauchemar
Le 3 mai, les forces de l’ordre françaises ont mené un raid dans une banlieue parisienne pour libérer le père d’un entrepreneur crypto, retenu en otage depuis plusieurs jours. Les kidnappeurs exigeaient une rançon comprise entre 5 et 7 millions d’euros, soit jusqu’à 7,9 millions de dollars, selon Le Parisien. L’identité du fils, entrepreneur crypto, n’a pas été révélée, probablement pour des raisons de sécurité. Selon les médias français, les deux hommes sont à la tête d’une société de marketing crypto enregistrée à Malte.
L’opération a permis l’arrestation de cinq individus impliqués dans l’enlèvement. Aucun détail n’a été communiqué sur les conditions exactes de la détention ni sur la manière dont la rançon aurait pu être exigée. Toutefois, cette affaire rappelle fortement l’enlèvement survenu en janvier 2025 en France, impliquant David Balland, cofondateur de Ledger, lui aussi libéré lors d’une intervention policière. Une similitude troublante qui confirme un nouveau type de risque dans l’univers des actifs crypto.
Crypto-rançons : Une menace mondiale qui se généralise
Si le cas parisien fait froid dans le dos, il n’est pas isolé. À Toronto, en novembre 2024, le PDG de WonderFi, Dean Skurka, a été kidnappé puis contraint de verser une rançon d’un million de dollars en cryptomonnaie. En février 2025, aux États-Unis, six individus ont été inculpés à Chicago pour l’enlèvement d’une famille et de leur nounou, libérés après avoir cédé 15 millions de dollars en cryptos.
La cryptosphère, longtemps perçue comme un refuge de liberté financière, devient un terrain de chasse pour les criminels. Ces actes, souvent prémédités et violents, exploitent la difficulté de tracer les transferts crypto et le profil public de certaines cibles. Le manque de régulation harmonisée et la grande mobilité des capitaux numériques facilitent notamment ces attaques.
Ces événements soulignent un besoin urgent : renforcer la cybersécurité physique et numérique autour des acteurs de la crypto, tout en développant des mécanismes de protection transnationaux. L’anonymat et la décentralisation, forces de l’écosystème, deviennent aussi ses failles. Une surveillance renforcée et une prise de conscience communautaire seront indispensables pour que l’innovation ne devienne pas une vulnérabilité létale.