Le Japon avance dans la législation concernant l'émission de stablecoins, c'est-à-dire d'actifs numériques dont la valeur est rattachée à des monnaies fiduciaires ou stabilisée par un algorithme.

Le 3 juin, le Parlement japonais a adopté un projet de loi visant à interdire l'émission de stablecoins par des institutions non bancaires, selon l'agence de presse locale Nikkei.

Le projet de loi stipulerait que l'émission de stablecoins est limitée aux banques agréées, aux agences de transfert d'argent enregistrées et aux sociétés fiduciaires au Japon.

La nouvelle législation introduit également un système d'enregistrement des institutions financières pour l'émission de ces actifs numériques et prévoit des mesures contre le blanchiment d'argent.

Selon le rapport, le projet de loi vise à protéger les investisseurs et le système financier contre les risques liés à l'adoption rapide des stablecoins, qui a vu son marché bondir jusqu'à 20 trillions de yens, soit plus de 150 milliards de dollars.

Le nouveau cadre juridique entrerait en vigueur en 2023, l'Agence des services financiers du Japon prévoyant d'introduire des réglementations pour les émetteurs de stablecoins dans les mois à venir.

À lire également : Le gouvernement britannique propose des garanties supplémentaires contre les risques d'échec des stablecoins

Le projet de loi japonais sur les stablecoins intervient au lendemain d'une baisse massive sur les marchés des cryptomonnaies alimentée par l'effondrement des tokens Terra, le stablecoin algorithmique Terra USD (UST) ayant perdu son ancrage avec le dollar américain début mai.

L'agitation du marché des stablecoins n'a pas été exclusive à la blockchain Terra, car d'autres stablecoins algorithmiques, comme DEI, ont également perdu leur ancrage au dollar, tombant à 0,4 dollar fin mai.