La plupart des plateformes de cryptomonnaies centralisées qui se sont effondrées cette année avaient quelque chose en commun : un jeune leader au franc-parler et à l'audace débridée. Chacun d'entre eux a acquis une influence démesurée, non pas en raison d'un intellect ou d'un talent hors du commun, mais grâce à leurs masses d'argent et à leurs nombreux abonnés Twitter. À chaque fois, une confiance mal placée dans leurs capacités a eu des conséquences désastreuses.

Si l'industrie crypto veut éviter de telles catastrophes à l'avenir, il est temps pour nous de réorganiser nos priorités en matière de leadership. Nous devons abandonner les cultes de la personnalité.

Le théâtre de l'industrie crypto sur Twitter

Avant l'effondrement de FTX, le fondateur Sam Bankman-Fried (SBF) avait acquis la réputation d'être l'une des voix les plus fortes du secteur. Il était actif dans le monde politique et commentait fréquemment ce qui se passait dans le Web3.

Cependant, le plus remarquable est sans doute sa participation active à une myriade de querelles et de spectacles sur Twitter. SBF a d'abord été sous les feux de la rampe en tant que successeur de SushiSwap après que le chef Nomi a brusquement abandonné le projet, un drame qui s'est joué presque entièrement sur la scène publique de Twitter. Ses frasques sur Twitter, associées à l'image de succès imparable que FTX diffusait à grande échelle, lui ont valu plus d'un million d'abonnés.

Toutefois, alors que l'influence de SBF grandissait, il semblait ne pas pouvoir résister à la pratique du shitposting, communiquant régulièrement avec d'autres utilisateurs de Twitter qui lui jetaient des pierres.

En effet, le penchant de SBF pour le drame sur Twitter a joué un rôle important dans la révélation de l'insolvabilité de FTX. C'est sa récente prise de bec avec CZ qui a finalement conduit à la ruée sur les dépôts de FTX. Ses pitreries qui attirent l'attention se sont poursuivies tout au long de l'épreuve actuelle, culminant dans une série bizarre de tweets énigmatiques.

Les voix les plus importantes dans le milieu

Si SBF est le dernier exemple en date d'une personnalité du secteur dont la présence très médiatique sur Twitter a entraîné une chute spectaculaire, il n'est certainement pas le premier. Do Kwon et Su Zu, qui ont tous deux été au centre d'effondrements monumentaux plus tôt cette année, étaient également des trolls notoires. Do Kwon a tristement envoyé une série de tweets arrogants juste avant la chute de Terra, tandis que les commentaires tristement insaisissables de Su Zhu pendant le bull run de 2021 n'ont pas bien vieilli non plus.

Sur le site de notre entreprise cette semaine, avec tout ce qui se passe. Débattre de qui est le plus grand criminel dans la crypto :

a) Do Kwon - 58 milliards de dollars de perte d'UST et LUNA.

b) SBF - 10 milliards de dollars de dépôts manquants dans FTX

c) Su Zhu - 3,5 milliards de dollars de perte des emprunteurs.

d) Alex Mashinsky - 2,8 milliards de dollars de dépôts manquants chez Celsius.

- Bobby Ong (@bobbyong) 10 novembre 2022

Toutefois, les dirigeants des plateformes en faillite ne sont pas les seuls coupables de fanfaronnades sur les médias sociaux. CZ de Binance, après tout, était tout aussi coupable que SBF de s'engager dans leur querelle publique sur Twitter au début du mois. Barry Silbert de Digital Currency Group, qui a été au centre de la panique liée aux retombées de FTX, a également acquis une réputation de fouille-merde.

Il y a beaucoup, beaucoup d'autres tweeters qui ont utilisé le spectacle en ligne et le troll comme moyen de contrôler la parole de l'industrie. Pensez à Ben Armstrong (alias "Bitboy") et Jim Cramer, pour n'en citer que quelques-uns. Il y en a une petite armée. Et, même si beaucoup d'entre eux sont éliminés à chaque marché baissier, leurs successeurs deviennent de plus en plus des puissances trop bruyantes et influentes pour être ignorées dans l'espace.

Jim Cramer a dit qu'il avait vendu toutes ses cryptomonnaies. Puis il a reproché à @APompliano de l'avoir « mis dans » BlockFi. Il a donc... menti ? Maintenant, il est en croisade pour blâmer tous ceux qu'il peut trouver pour ses propres mauvaises décisions, même les « personnes de la finance numérique », qui est littéralement un terme inventé. https://t.co/NTojFohvFQ- The Wolf Of All Streets (@scottmelker) 18 novembre 2022

Nous devons mettre fin au culte de la personnalité

Quelle est donc la solution ? Comment pouvons-nous mieux identifier ce type de personnalité et utiliser cette reconnaissance pour éviter les douleurs futures ?

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Au lieu de se concentrer sur la construction de cultes de la personnalité, la communauté crypto doit se concentrer sur les platesformes et les leaders qui construisent des produits utilisant des principes du web3 pour résoudre les problèmes d'une manière qui est de loin meilleure que tout ce que nous avons connu auparavant. La communauté crypto doit cesser d'écouter les voix les plus fortes dans la pièce, et commencer à écouter les plus sages et les plus expérimentés, même s'ils sont parfois plus silencieux. De même, nous avons besoin que les entrepreneurs expérimentés dans la création de valeur réelle pour les utilisateurs s'expriment davantage.

En fin de compte, la réponse se trouve chez nous et chez les personnes que nous, en tant qu'industrie, choisissons d'idolâtrer. Nous devons apprendre à identifier et à soutenir les créateurs d'applications transparentes, sécurisées et de haute qualité, ainsi que d'applications décentralisées, quel que soit le nombre d'adeptes qu'ils ont.

Corey Wilton est le cofondateur et le PDG de Mirai Labs, le studio de jeu international derrière Pegaxy. Conférencier renommé et leader d'opinion dans le domaine du jeu, il a lancé sa première entreprise au sein de la crypto en 2018, un service d'assistance à la clientèle conçu pour aider les entreprises crypto dans leur service client.

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