Lors de leur récente réunion à Niigata, au Japon, les membres du G7 se sont prononcés sur différents sujets se rapportant à l’industrie des actifs numériques. Les CBDC étaient ainsi à l’ordre du jour, ainsi que la mise en œuvre de la « Travel rule » pour encadrer les transferts de fonds par cryptomonnaies.
Le G7 est partagé entre inquiétudes et optimisme face aux CBDC
À l’issue de la réunion qui s’est tenue le 13 mai, le comité du G7 a publié une note d’information dans laquelle il a fait part de soutien prudent aux CBDC. Il y a exprimé à la fois son optimisme et ses inquiétudes, notamment en ce qui concerne les dangers pour la vie privée et la menace d’une ingérence gouvernementale.
Dans l’ensemble, les responsables de chaque puissance membre du G7 reconnaissent ouvertement l’importance des monnaies numériques de banques centrales. Ils ont d’ailleurs affirmé à ce sujet :
« Un système de paiement mondial fiable, stable et transparent est un fondement essentiel de nos activités économiques et financières, et les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) pourraient avoir un rôle important à jouer dans ce contexte. »
Cependant, ils ont insisté sur la nécessité d’appliquer des principes stricts de transparence, de protection des données, de cybersécurité et de gouvernance économique à toutes les CBDC qui seront adoptées à grande échelle.
À lire également : La Banque des règlements internationaux publie un manuel sur le fonctionnement hors ligne des CBDC
Le G7 est favorable à l’application de la Travel rule
Lors de la réunion, les membres du comité ont également discuté de la Travel rule dont le contenu à du mal à passer auprès de l’industrie crypto. En effet, cette loi exige que toute institution financière qui traite des transactions en actifs numériques supérieurs à 3 000 dollars publie l’adresse, le nom et les informations sur le compte de l’expéditeur.
Les membres du G7 ont clairement fait qu’ils étaient favorables à l’application de cette mesure en déclarant :
« Nous soutenons les initiatives du Groupe d'action financière (GAFI) visant à accélérer la mise en œuvre à l'échelle mondiale des normes du GAFI sur les actifs virtuels, y compris la Travel Rule, ainsi que ses travaux sur les risques émergents, y compris les mécanismes de la DeFi et les transactions peer-to-peer. »
Par ailleurs, le communiqué a salué les récents travaux du Fonds monétaire international (FMI) sur l’élaboration d’un manuel sur le développement des CBDC. Il a aussi indiqué que le comité est impatient de voir les résultats qui seront publiés à ce sujet lors des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI en 2023. Ces dernières devraient normalement se tenir le 15 octobre prochain à Marrakech, au Maroc.