Un recours collectif dirigé par Edwin Garrison a été intenté contre des « influenceurs de FTX », principalement sur YouTube, pour réclamer un milliard de dollars parce qu'ils ont « promu la fraude crypto de FTX sans divulguer leur rémunération ». La plainte a été déposée le 15 mars dans le district sud de Floride, division de Miami.

Kevin Paffrath, Graham Stephan, Andrei Jikh, Jaspreet Singh, Brian Jung, Jeremy Lefebvre, Tom Nash, Ben Armstrong, Erika Kullberg et Creators Agency LLC sont cités comme défendeurs. Huit YouTubers, la société de gestion des talents qui s'est chargée de la promotion de FTX et le fondateur de l'agence sont les défendeurs. Selon la plainte :

« Bien que FTX ait payé grassement les défendeurs pour promouvoir sa marque et encourager leurs abonnés à investir, les défendeurs n'ont pas divulgué la nature et les limites de leurs contrats de parrainage et/ou d'endossement, de leurs paiements et de leurs compensations, et n'ont pas fait preuve d'une diligence raisonnable suffisante (voire inexistante) ».

La plainte décrit les défendeurs comme des « influenceurs » qui « se présentent comme des consommateurs de la vie réelle qui partagent des informations authentiques et précieuses avec leurs abonnés ».

Contre-attaque à venir. Les avocats de cette affaire ne peuvent pas être plus stupides. Je n'ai jamais eu de contact avec qui que ce soit chez FTX et je n'ai même jamais eu de liaison. Montrez-moi que vous êtes stupide sans me dire que vous l'êtes. Je vais faire rôtir ces pauvres gens au QI bas et leurs avocats https://t.co/1y2ct85vFq - Ben Armstrong (@Bitboy_Crypto) 16 mars 2023

Le cabinet d'avocats Moskowitz représente les plaignants. Ceux-ci sont au nombre de sept, originaires de différents pays et ont tous « acheté un titre non enregistré à FTX sous la forme d'un YBA [compte porteur de rendement] ». La plainte affirme que les plaignants ont subi des dommages en achetant le « titre non enregistré », et que les défendeurs en ont fait la promotion pour leur propre bénéfice financier et/ou celui de FTX. Des catégories mondiales et nationales de plaignants ont été identifiées dans la plainte et représentent « des milliers, voire des millions, de consommateurs dans le monde, à qui FTX a offert et/ou vendu des YBA », peut-on lire dans cette plainte.

Les défendeurs réclament des dommages et intérêts d'un montant « supérieur à 1 million de dollars ».

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Le procès soutient que la Securities and Exchange Commission des États-Unis a averti en 2017 que si les comptes à rendement s'avéraient être des titres, les personnes qui les promeuvent pourraient être poursuivies pour avoir promu un titre non enregistré ou n'avoir pas divulgué correctement leurs paiements et compensations. La question de savoir si c'est le cas a reçu « une réponse pratiquement positive par le biais de diverses déclarations réglementaires, orientations et actions émises par la Securities and Exchange Commission des États-Unis et d'autres entités réglementaires », indique la poursuite.

En outre, la plainte fait valoir que la Securities and Exchange Commission a fait preuve d'une « approche cohérente à l'égard des cryptomonnaies », et évoque les affaires récentes et en cours impliquant la SEC et l'industrie des cryptomonnaies, ainsi que les tests de Howey et Reves.

Ce procès est une consolidation de plusieurs actions collectives, d'après le cabinet d'avocats. Le procès de Garrison a été intenté le 15 novembre 2022 « et est le premier recours collectif lié à FTX déposé dans le pays », a déclaré le cabinet. M. Garrison est également plaignant dans l'action collective intentée contre de prétendues célébrités qui soutiennent FTX.