Ethereum poursuit son évolution avec une nouvelle mise à jour baptisée Fusaka, prévue pour le mois de novembre. Ce hard fork s’inscrit dans la continuité du travail de fond mené après Pectra et prépare le terrain pour la prochaine étape nommée Glamsterdam. À travers un calendrier resserré et des choix techniques ciblés, la communauté cherche à améliorer les performances du réseau tout en assurant sa stabilité. Voici ce qu’il faut savoir.

Que contient Fusaka et pourquoi ce fork est important ?

Fusaka est une mise à jour logicielle importante qui sera intégrée à Ethereum dans les prochains mois. Un hard fork, comme Fusaka, correspond à une modification du protocole qui nécessite l’accord de l’ensemble du réseau.

Pour y parvenir, un processus en plusieurs phases est mis en place : un réseau de développement (devnet) autour du 23 juillet, puis deux réseaux de test publics à l’automne. Dans sa version validée, Fusaka comprendra 11 EIP, ou propositions d’amélioration d’Ethereum.

Parmi elles, EIP-7825 joue un rôle essentiel : elle vise à mieux protéger le réseau contre certains types d’attaques. Un autre changement notable concerne l’augmentation de la limite de gas par bloc à 150 millions. Le gas est une unité qui mesure la puissance de calcul nécessaire pour exécuter des opérations. Relever cette limite permet de traiter plus de transactions par bloc, ce qui peut fluidifier l’activité sur le réseau.

D’autres propositions ont été volontairement mises de côté, comme EIP-7907, qui cherchait à modifier la façon dont les contrats intelligents sont structurés. Ces exclusions répondent à un impératif de temps : les développeurs veulent s’assurer que Fusaka soit prêt pour Devconnect, un événement majeur de la communauté prévu du 17 au 22 novembre à Buenos Aires.

À quoi sert Glamsterdam et quelles seront ses priorités ?

Dès le 1er août, la communauté Ethereum va entamer les discussions autour de Glamsterdam, la prochaine mise à jour majeure du réseau. Cette fois, l’objectif sera de déployer le fork dans le courant du premier semestre 2026. Plusieurs idées sont déjà sur la table, comme réduire le temps entre deux blocs à 6 secondes, ce qui rendrait les transactions encore plus rapides.

D’autres discussions évoquent une configuration à 45 millions d’unités de gas dans la couche de base (Layer 1), un choix technique qui pourrait affecter la capacité du réseau à traiter les opérations les plus complexes. Ces décisions montrent une volonté de faire évoluer Ethereum vers un modèle plus efficace et plus réactif.

Néanmoins, elles soulèvent aussi des questions : le rythme soutenu des mises à jour techniques peut-il être tenu sans compromettre la stabilité du réseau ? Les développeurs devront trouver un équilibre entre innovation, sécurité et adoption progressive.

Quoi qu’il en soit, Fusaka marque une étape décisive dans la capacité d’Ethereum à orchestrer des évolutions techniques sans perturber la stabilité du réseau. Ce fork illustre un processus de maturation, où chaque mise à jour s’inscrit dans une dynamique de gouvernance collective, alliant réactivité, consensus et vision à long terme pour l’écosystème.