Les avocats représentant le milliardaire Elon Musk et Tesla ont demandé à un juge d'un tribunal de district des États-Unis de rejeter une motion visant à les faire sanctionner pour des conflits d'intérêts présumés dans un procès de 258 milliards de dollars alléguant que Musk a participé à un système de racket illégal lié à la cryptomonnaie Dogecoin (DOGE).
Dans un document daté du 6 juillet, M. Musk et l'équipe de Tesla ont répondu à la requête déposée le 25 juin par Evan Spencer, un avocat représentant les plaignants dans l'affaire contre M. Musk.
Dans sa requête, M. Spencer qualifie les avocats des défendeurs de "béni-oui-oui" et demande au juge de déclarer qu'il y a conflit d'intérêts si l'équipe représente à la fois M. Musk et Tesla. « Les avocats de la défense agissent dans cette affaire en tant que représentants simultanés des deux défendeurs alors que leur véritable loyauté va à Elon Musk seul.», peut-on lire dans la plainte.
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L'équipe juridique représentant Musk et Tesla n'a pas mâché ses mots dans sa réponse, qualifiant la requête de Spencer de « non fondée » et de « frivole » à trois reprises rien que dans la table des matières.
Selon les représentants des défendeurs, il n'y a pas de conflit d'intérêts en vertu de la loi new-yorkaise. Ils affirment que la loi prévoit que les équipes juridiques représentent les dirigeants des sociétés qu'elles représentent également, sauf dans les situations où les deux entités sont adversaires sur le plan juridique. Le document déposé le 6 juillet indique ceci :
« La requête de Spencer [...] constitue un abus de procédure flagrant, une autre œuvre de fiction fantaisiste de Spencer dans une longue série de plaidoiries de ce type, une perte de temps pour cette Cour et une insulte pour les avocats soussignés, membres respectés du barreau de cette Cour et récemment admis par la Cour pro hac vice. »
Le dossier poursuit en abordant les allégations de Spencer selon lesquelles l'équipe juridique de Tesla a divulgué une lettre au New York Post censée dénigrer la frivolité de Spencer à l'égard de la règle 11. En substance, la lettre accusait Spencer d'avoir l'habitude de déposer des requêtes frivoles pour retarder les procédures judiciaires.
Le dépôt par Spencer d'une motion visant à sanctionner l'équipe de la défense prétend que cette action a eu pour effet de polluer le groupe de jurés.
Les avocats de Musk et de Tesla contestent l'allégation selon laquelle ils auraient divulgué la lettre et, dans leur requête, ils soutiennent que c'est Spencer qui a introduit la lettre dans le groupe de jurés en l'inscrivant publiquement au registre et en la présentant au jury par le biais de la requête du 25 juin.