L'affaire judiciaire liée à l'arrestation de Do Kwon au Monténégro a finalement trouvé son dénouement. Le ressortissant sud-coréen est reconnu coupable des charges de falsification de documents qui pesaient contre lui. Les détails dans la suite.
Verdict rendu par le tribunal du Monténégro
Au mois de mars, M. Kwon a été arrêté au Monténégro en compagnie de son ancien directeur financier de Terraform Labs, Han Chong-joon. Les autorités monténégrines les ont accusés d'avoir utilisé de faux passeports costariciens pour tenter de quitter le pays.
Après plusieurs mois de détention, ils ont été temporairement libérés sous caution avant d'être à nouveau incarcérés. Leur procès a débuté le 16 juin, et lors de celui-ci, M. Kwon a déclaré qu'il n'était pas au courant de la falsification de son passeport.
Il a affirmé avoir obtenu le document par l'intermédiaire d'agences tierces. Cependant, son plaidoyer n'a pas convaincu le tribunal, qui l'a finalement condamné hier à une peine de quatre mois de prison, tout comme Han Chong-joon.
L'instance juridique a toutefois indiqué que le temps qu'ils ont passé en détention serait pris en compte dans la durée de leur peine. Par ailleurs, elle a ordonné la confiscation de leurs documents de voyage, notamment deux passeports costariciens, deux passeports belges et deux cartes d'identité.
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Extradition vers la Corée du Sud en cours
Avant d'être arrêté au Monténégro, M. Kwon avait déclaré qu'il n'était pas en fuite. Les autorités sud-coréennes avaient pourtant diligenté des recherches internationales pour le retrouver, allant jusqu'à solliciter Interpol pour émettre une notice rouge à son encontre.
Après à son arrestation, ces dernières ont notamment demandé de l'extrader en Corée du Sud. La Haute Cour de Podgorica a donc décidé de maintenir Do Kwon en détention pendant une période de six mois. Ce délai permettra à l'instance juridique d'effectuer un examen approfondi de la demande d'extradition.
Il convient de préciser que les régulateurs américains souhaitent également que Do Kwon soit rapatrié sur leur territoire. Toutefois, les autorités sud-coréennes sont plus déterminées à le juger en Corée du Sud.
En effet, elles estiment que la majeure partie des crimes financiers qu’il aurait commis ont été perpétrés en Corée du Sud. Pour l'instant, le cofondateur de Terraform Labs est dans l'attente de l'issue de la procédure d'extradition, tandis que la communauté crypto surveille de près l'évolution de l'affaire.