En attendant leur adoption comme moyen de paiement, les cryptomonnaies sont davantage utilisées comme des outils d’investissements. En tant que tels, leurs détenteurs sont donc soumis au paiement d’un impôt sur revenus qui varie d’un pays à l’autre. Toutefois, il semblerait qu’une écrasante majorité de ces derniers ne respectent pas cette obligation fiscale. Explications.
Les investisseurs finlandais sont les plus respectueux de la fiscalité crypto de leur pays
D’après le cabinet fiscal suédois Divly, seul 0,53 % des investisseurs en cryptomonnaies ont payé des impôts sur leurs transactions l'année dernière. Il s’agit là de la principale conclusion d’une étude menée à travers 24 pays et qui se base sur les données fournies par les autorités fiscales de ces derniers.
Il en ressort que la Finlande est le pays dans lequel les investisseurs crypto sont les plus respectueux des lois fiscales locales. Ils arrivent ainsi en tête du classement avec 4,09 % d’investisseurs ayant payé les impôts sur leurs cryptomonnaies contre 3,65 % et 2,75 % respectivement en Australie et en Autriche.
Malgré le fort taux de détention de cryptomonnaies dans le pays, les États-Unis ne pointent qu’à la 10e place du classement avec un taux de 1,63 % d’investisseurs en règle. Il faut encore descendre trois places plus bas pour retrouver la France, où seulement 1,45 % des investisseurs crypto ont déclaré leurs revenus.
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Les éventuelles causes de la variation du taux de paiement des impôts par pays
Au terme de son étude, le cabinet Divly a identifié six facteurs qui pourraient justifier les écarts observés au niveau de la variation du taux de paiement des impôts sur les cryptomonnaies. Il s’agit notamment de la sensibilisation du public, la proactivité des autorités fiscales et la difficulté à calculer les taxes à payer sur les cryptomonnaies.
À cela s’ajoutent le taux de paiement des taxes hors crypto, le fait que posséder une cryptomonnaie n’implique pas directement qu’il faille payer des taxes et enfin les politiques gouvernementales. Pour illustrer ce dernier point, l’étude a révélé que les Italiens n'avaient à déclarer leur cryptomonnaie en 2022 que s’ils détenaient plus de 51 645 € en crypto.
« Le budget 2023 a mis en œuvre de nombreux changements pour l'Italie, ce qui devrait entraîner une augmentation du taux de paiement des impôts à l'avenir, car davantage de personnes seront obligées de payer des impôts sur leurs cryptomonnaies. », précise d'ailleurs le rapport du cabinet.
En somme, Divly estime que les faibles taux révélés par son étude pourraient s'améliorer une fois que les gouvernements se doteront de lois fiscales plus adaptées et chercheront à mieux les faire appliquer.