Sam Bankman-Fried (SBF), le fondateur en disgrâce de FTX, aurait adopté des stratégies inhabituelles pour s'adapter à la vie derrière les barreaux. Un récent rapport du Wall Street Journal (WSJ) révèle que ce dernier utilise du poisson comme monnaie d'échanges, et partage ses connaissances en cryptomonnaie avec les gardiens de prison.
SBF crée des liens en prison grâce à la crypto
Reconnu coupable de sept chefs d'accusation de fraude, SBF devra faire face à une condamnation qui sera connue de tous en mars 2024. En attendant celle-ci, l'ex-dirigeant de FTX essaie de s'adapter à l'environnement carcéral du Metropolitan Detention Center (MDC) de Brooklyn où il est détenu.
Selon un récent rapport du WSJ, il partage son savoir en matière de cryptomonnaies avec les gardiens de la prison. Cette initiative n'est pas seulement une façon pour lui de rester connecté avec son domaine d'expertise, mais aussi de créer des liens positifs dans un environnement souvent difficile.
SBF transforme ainsi son expérience carcérale en une opportunité d'éducation et d'engagement. Le rapport du WSJ révèle également qu'il a réussi à obtenir certains aménagements pour ses besoins spécifiques. Il reçoit notamment son médicament, l'Adderall, et a accès à des repas végétariens, conformément à ses préférences alimentaires.
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Le maquereau comme monnaie d’échange
La vie en prison est connue pour ses systèmes économiques parallèles, où des articles comme les cigarettes servent de monnaie. SBF a adopté une approche similaire en utilisant les maquereaux, appelés « macks » en prison, comme monnaie d'échange. Le MDC commercialise les paquets de maquereau à 1,30 dollar.
Étant végétalien, Bankman-Fried ne consomme pas ces poissons, ce qui facilite sa capacité à les échanger. Cette abstention alimentaire lui permet de disposer d'une réserve de monnaie échangeable sans tentation personnelle. Le WSJ révèle d'ailleurs qu'il aurait dernièrement échangé quatre paquets de maquereaux contre une coupe de cheveux.
Martin Shkreli, une figure controversée de l'industrie pharmaceutique, a partagé son point de vue sur ce commerce carcéral via un message sur les réseaux sociaux. Il a notamment qualifié le paiement de quatre macks pour une coupe de cheveux d'escroquerie. Cependant, il a souligné que cela restait une transaction plus avantageuse que d'échanger un carnet de timbres.
L'expérience carcérale de SBF constitue un exemple saisissant de la faculté humaine à s'ajuster et à exercer une influence positive sur son milieu, même en des circonstances particulièrement difficiles. En partageant sa connaissance des cryptos et en s'accommodant aux normes de la vie carcérale, SBF démontre qu’il est tout à fait possible de s’en sortir même dans les endroits les plus obscurs.