Bien que très critiquée pour ses potentielles atteintes à la vie privée, la crypto Worldcoin (WLD) rencontre un succès remarquable dans plusieurs pays. C’est le cas du Chili où l’actif semble profiter du contexte économique du pays pour gagner du terrain en termes d’adoption.
200 000 Chiliens conquis par Worldcoin (WLD) pour 42 dollars !
Worldcoin (WLD) a le vent en poupe au Chili, notamment grâce à sa politique consistant à scanner l’iris des utilisateurs en échange de quelques cryptos qui attire de plus en plus de Chiliens. Plus de 200 000 Chiliens ont ainsi été appâtés par cette procédure d’identification des utilisateurs largement critiquée. Carlos Santibañez, un chilien de 29 ans qui figure parmi ceux-ci, a récemment expliqué l’attrait pour une crypto aussi controversée.
Pour nombre de Chiliens, Worldcoin représente une alternative pour générer des revenus passifs. Une prétendue opportunité offerte par les promoteurs de la crypto, dont Samuel Altman, le PDG d’OpenAI, créateur de ChatGPT.
Ces derniers proposent 42 dollars à chaque utilisateur qui accepte de faire scanner son iris, une offre alléchante dans un pays où le salaire minimum est d’environ 512 dollars. Le projet crypto propose ainsi 8 % du salaire mensuel moyen pour un simple scan du globe oculaire.
Carlos Santibañez reconnaît lui-même avoir perçu plus de 150 dollars en token WLD depuis le balayage de son globe oculaire en 2022. Procédure qu’il a suivie par curiosité, alors que l’actif ne valait encore rien.
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L’adoption du Worldcoin stimulée par l’argument économique
Il faut dire que le taux d’adoption du WLD au Chili surprend certains observateurs. C’est le cas de Francisco Díaz, un anthropologue chilien qui étudie les Organisations autonomes décentralisées ou DAO.
Il est paradoxal, explique-t-il, que le public considère parfois le monde des cryptos comme une escroquerie. Ceci, alors qu’il s’empresse de faire la queue pour obtenir de l’argent jugé gratuit. Cela pourrait expliquer pourquoi Worldcoin rencontre peu d’obstacles réglementaires importants au Chili.
La situation semble similaire dans plusieurs pays émergents comme l’Argentine ou encore le Kenya. Ce dernier a enregistré plus de 350 000 souscripteurs au Worldcoin, avant de courageusement décider d’en interdire les opérations.
Francisco Díaz en est convaincu. L’adoption soutenue d’une crypto comme Worldcoin, au Chili notamment, est principalement dû à l’incitation économique. L’idée de gagner un revenu non négligeable pour une brève action a certainement motivé nombre de citoyens de ces économies émergentes.