Les fondateurs du Bored Ape Yacht Club (BAYC) ont pris part au débat portant sur les redevances des créateurs de tokens non fongibles (NFT). Ils ont proposé une solution potentielle qui, selon eux, pourra résoudre le problème.

Dans un article de blog publié le 8 novembre par BAYC, et cosigné par les cofondateurs Greg Solano et Kerem Atalay, le cofondateur Wylie Aronow a en effet déclaré qu'il considérait les redevances des créateurs comme « le facteur le plus important qui les a amenés [les créateurs et les artistes] dans l'écosystème ».

Le post était publié en réponse à l'annonce d'OpenSea du 6 novembre, selon laquelle il suivrait le pas des autres marketplaces de NFT en matière d'application des redevances. Selon Aronow, c'est la preuve de l'intention d'OpenSea « de suivre le tendance générale et de supprimer les redevances des créateurs pour les anciennes collections de leur plateforme ». Il a estimé que cette mesure n'était « pas géniale » et a ajouté ceci :

« Autant les NFT ont permis aux utilisateurs d'être réellement propriétaires de leurs actifs numériques, autant ils ont permis aux créateurs de s'émanciper. »

En réponse, les fondateurs de BAYC ont proposé un modèle de redevances de NFT qui se base sur des « listes d'autorisation » codées dans un smart contract de collections de NFT. Celui-ci permet de faire du trading de NFT entre des portefeuilles réguliers, mais ne permet de faire le trading de NFT que pour les « marketplaces qui se conforment aux règles relatives aux redevances ».

Le fonctionnement de ce système a été expliqué dans une version de base. Dans un premier temps, il faudra vérifier si le portefeuille est un portefeuille ordinaire ou un smart contract qui fait la demande de transfert.

Ainsi, les demandes de transfert des portefeuilles ordinaires seraient autorisées, tandis que les transferts initiés par des smart contracts seraient soumis à une vérification par rapport à « un oracle de contrats qui respectent les redevances ». Les demandes seront donc approuvées si une correspondance est trouvée.

Selon les explications, ce modèle pourrait permettre des transferts gratuits de portefeuille à portefeuille. Ce qui, selon les fondateurs de BAYC, est une nécessité pour garantir que l'un des principaux avantages des NFT - la propriété des actifs - soit reconnu, les propriétaires pouvant déplacer les actifs entre les portefeuilles sans frais.

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Les fondateurs de BAYC reconnaissent que ce modèle comporte toujours des inconvénients, tels que la maintenance de la liste d'autorisation et une barrière à l'entrée plus importante pour les nouvelles places de marché, mais ils ont déclaré que pour l'instant, cette liste d'autorisation est relativement petite :

« Pour commencer, il faut savoir qu'il n'y a qu'une poignée de bons acteurs connus aujourd'hui. Commencer la liste d'autorisation est facile - il suffit d'ajouter ces quelques marketplaces qui paient des frais de créateur. Et c'est fait. »

La maintenance de la liste d'autorisation est l'aspect qu'ils considèrent comme la question la plus difficile, en particulier la composition de l'organe directeur, ajoutant :

« Le vrai travail consiste simplement à déterminer à quoi ressemble cet organe directeur. Mais je pense qu'il s'agit d'un problème soluble que l'écosystème NFT peut prendre en charge. »

Dans un tweet du 8 novembre, l'artiste NFT populaire Mike Winkelmann, connu sous le nom de Beeple, a applaudi le post, puisqu'il estime qu'il s'agit d'un excellent moyen pour protéger les redevances des créateurs dans un contexte où de nombreuses marketplaces de NFT s'en éloignent.