Des missions dans la police et la gendarmerie

Tout d’abord, l’État recrute des experts dans différents secteurs de la blockchain à des fins judiciaires. En effet, on retrouve le poste « DCPJ 92 / Investigateur en crypto-monnaies (SIC) » dont les missions principales sont liées aux criminels numériques, afin d’assister les enquêteurs de police judiciaire, former les magistrats, utiliser les outils d'analyse des cryptomonnaies etc…

Le poste précise :

« - maîtrise de la technologie blockchain et du fonctionnement des principales crypto monnaies (Bitcoin, Ethereum, Zcash, Monero…)

- maîtrise des outils d’analyse de transactions de crypto-monnaies (tels que Chainalysis, Elliptic, Graphsense…) ;

- compréhension des blocks exploreurs sous-jacents ;

- connaissances des protocoles de finance décentralisée et des cryptos jetons (NFT) »

 

Mais surtout, le poste recherche des experts dans les technologies mixer. En effet, les mixers sont au cœur de nombreux scandales dans différents pays. Comme lorsqu’un mixeur de cryptomonnaies est sanctionné par le Trésor américain pour son rôle dans le piratage d'Axie Infinity. Ou avec les sanctions infligées à Tornado Cash qui pourraient, selon certains, affaiblir les États-Unis et renforcer les cryptomonnaies.

Un autre poste, « DGGN COMCYBERGEND 95 - Ingénieur d'études sur les cryptoactifs (SIC) » a été créé pour assurer des veilles technologiques sur le web3, cryptomonnaies, NFT et autres, « au profit de la police judiciaire ». En effet, ce poste permettra de former les différentes parties prenantes publiques aux nombreux changements qui s’opèrent dans le web3.

« En tant que de besoin, contribuer au contenu pédagogique des stages et à la dispensation des cours organisés par la gendarmerie ou auxquels la gendarmerie contribue.

- Conduire des études afin de sensibiliser les décideurs de la gendarmerie nationale.

- Animer un réseau de correspondants internes et externes (administrations, milieu académique, secteur privé, international»

 

La formation est plus que jamais au cœur des cryptomonnaies et le public s’en rends bien compte.

La blockchain aux services d’autres branches

Mais l’étude de la blockchain ne servira pas seulement à traquer les criminels du web, c’est aussi un outil dont le gouvernement compte bien s’emparer et maîtriser dans différents secteurs.

Dans le poste, « Directeur de projets Agroalimentaire SI-SDISBC-62 H/F » l’annonce précise que :

«Traçabilité et transformation numérique dans l'agroalimentaire" : accompagner les industries alimentaires dans le déploiement des technologies numériques pour répondre aux enjeux de traçabilité, en particulier via la technologie blockchain ; encourager la numérisation des entreprises agroalimentaires, notamment des outils de production.»

 

C’est un grand pas pour la blockchain qui se voit reconnaître son statut d’outil de traçabilité. Une autre grande avancée se retrouve dans le poste « responsable des productions audiovisuelles, productions pédagogiques et web » où l’on précise que l’une des missions consiste à mettre en œuvre des certifications via la Blockchain des compétences et examens délivrés par l’UB (Université de Bourgogne).

La blockchain fait donc sa rentrée en force dans la fonction publique française, que ce soit pour traquer les cybercriminels en utilisant et en comprenant leurs outils, ou afin de s’appuyer sur sa technologie adaptée aux besoins de traçabilité et de reconnaissance.