Aux dernières nouvelles, Binance a fait le choix de se séparer de l’une de ses divisions les plus importantes. Il s’agit notamment de Binance Labs. Cette dernière n’est pas cédée. Elle devient en fait une entité qui n’est plus rattachée au groupe Binance. Il faut y voir un choix hautement stratégique dans un contexte où l'exchange crypto connaît des déboires réglementaires.
Binance Labs : Une section autonomisée depuis janvier
Binance Labs, l’entité de capital-risque dirigée par Yi He, n’est plus juridiquement plus rattachée au groupe Binance. Il s'agit désormais d’une société à part entière qui, à ce titre, jouit d’une totale autonomie de choix, de décisions et de stratégie.
Selon les détails de l’information rapportée ce vendredi 15 mars, le choix du groupe Binance d’autonomiser l’un de ses fleurons les plus importants n’est pas nouveau en soi. En effet, cette décision est actée depuis le début de l’année.
Fondamentalement, ce choix de Binance n’est pas anodin. Il a en effet des implications directes, notamment pour les employés. Binance Labs fonctionnant désormais séparément de l’exchange, son personnel est soumis à un régime contractuel différent.
Pour autant, malgré son indépendance acquise, Binance Labs devrait continuer d’exploiter la marque « Binance », mais sous licence. Elle devrait aussi continuer de se concentrer sur l’identification et l’investissement dans des projets crypto prometteurs. Ceci dit, pourquoi cette nouvelle, lourde de conséquences, n’est-elle divulguée que maintenant ?
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L’autonomisation de Binance Labs, un choix forcé ?
Binance Labs s’imposait jusqu’ici comme le bras armé du groupe Binance. En témoignent ses quelque 250 investissements, notamment dans Sky Mavis, Aptos Labs, LayerZero, Polygon et The Sandbox, pour des actifs dépassant aujourd’hui les 10 milliards de dollars.
La décision de rendre cette division autonome s'inscrit dans le cadre d'un mouvement général au sein de l’industrie crypto. En effet, d’autres exchanges de premier plan comme Coinbase et Kraken ont fait des choix similaires.
Toutefois, dans le cas spécifique de Binance, ce choix semble quelque peu forcé compte tenu des problèmes réglementaires qui s’abattent sur l’exchange. Depuis l’accord signé à coup de milliards avec le département américain de la justice (DOJ), les déboires judiciaires de la firme ne sont pas vraiment tassés.
Dans ce contexte, et d’un point de vue purement analytique, le choix d’autonomiser Binance Labs s’apparente davantage à une politique de sauvetage des meubles. Ceci, alors que Binance semble abonnée aux problèmes réglementaires, notamment au Nigéria.