À l’image des actifs financiers traditionnels, les cryptomonnaies sont devenues de véritables véhicules d’investissement pour de nombreux particuliers. Ces derniers s'y exposent en passant notamment par de nombreux sites proposant des investissements crypto, parfois sans autorisations des régulateurs.
En France, les sites concernés sont répertoriés dans une liste noire par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). La mise à jour de celle-ci a montré une importante baisse de cette pratique illégale, qui présente de nombreux risques pour les investisseurs.
Une baisse de plus de 90 % en un an
L’AMF et l’ACPR ont procédé ce jour à la mise à jour de leur liste de sites proposant aux Français des investissements non autorisés sur le marché des devises et celui des cryptomonnaies. Le document publié montre que 15 nouveaux sites ont été ajoutés à la liste noire des régulateurs des marchés financiers du pays.
Ces derniers comprennent seulement deux sites liés aux cryptomonnaies cette année, à savoir 24cryptoforextrading.net et cryptoneyx.io. Cela représente une baisse de 92 % comparativement aux 24 sites identifiés dans la même catégorie en 2021.
Malgré ce constat encourageant, les régulateurs ont invité les investisseurs français à rester sur leur garde, et à recourir uniquement aux prestataires de services d'investissement agréés. Ils ont également précisé que les listes noires mises à disposition du public « ne prétendent pas être complètes, car de nouvelles entités non autorisées apparaissent régulièrement ».
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À cet effet, les régulateurs ont partagé le registre des prestataires de services d'investissement agréés et la liste des intermédiaires agréés dans les catégories conseiller en investissements financiers (CIF) ou crowdfunding (CIP) pour les accompagner dans leurs recherches.
« Si l'intermédiaire en question ne figure pas sur l'une de ces deux dernières listes, nous vous recommandons vivement de ne pas recourir à ses services, car il est en infraction avec la législation applicable et n'est pas tenu de respecter les règles élémentaires de protection des investisseurs, d'information et de traitement des réclamations. », précise le document.
Par ailleurs, le régime d'attribution de licences aux fournisseurs de services d’actifs crypto pourrait subir un important amendement en 2023. Celui-ci prévoit notamment de supprimer la clause permettant aux sociétés crypto de fonctionner dans le pays sans licence complète jusqu'en 2026.