Un document de recherche vieux de dix ans, considéré comme un « plan » pour la première utilisation pratique des Zero-knowledge proofs (ZK-proofs), a été récompensé par l'Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE), la plus grande organisation professionnelle technique au monde.
Selon une annonce partagée avec Cointelegraph, le « papier de genèse » - « Zerocash : Decentralized Anonymous Payments from Bitcoin » - a contribué à ouvrir la voie aux ZK-proofs dans la cryptographie et vient de recevoir le prix Test of Time lors du Symposium de l'IEEE sur la sécurité et la vie privée.
« Ce prix reconnaît l'impact large et durable du document sur la recherche et la pratique en matière de sécurité informatique et de protection de la vie privée », a déclaré StarkWare dans un communiqué.
Le document, qui a fait l'objet de 2 400 citations universitaires, n'a pas transformé la finance, mais a ouvert la voie à la prolifération de projets utilisant les ZK-proofs, a ajouté l'entreprise.
Il a également introduit la première utilisation pratique de la technique cryptographique dans la crypto pour améliorer la confidentialité.
Le prix est décerné aux auteurs de la publication : Alessandro Chiesa, Christina Garman, Matthew Green, Ian Miers, Eran Tromer, Madars Virza et Eli Ben-Sasson. Ce dernier a fondé l'entreprise StarkWare, spécialisée dans la mise à l'échelle des blockchains.
« Le prix nous rappelle que, rétrospectivement, cet article a été le moment où la technologie ZK a été catapultée à l'ordre du jour de la recherche sur la blockchain », a déclaré Ben-Sasson, qui a ajouté que c'était le moment qui « a déclenché une fascination croissante pour la façon dont elle peut aider la crypto à devenir la technologie dont nous avons tous besoin. »
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L'article décrit l'utilisation d'arguments de connaissance succincts et non interactifs (zk-SNARKS) pour construire un protocole de paiement privé appelé Zerocash, qui cache l'origine, la destination et le nombre de transactions.
Les ZK-proofs sont désormais une technique couramment utilisée pour les solutions de couche 2 d'Ethereum afin de prouver la validité des données on-chain sans révéler en quoi consistent spécifiquement ces données.
Elles peuvent favoriser l'évolutivité en permettant des techniques telles que les rollups et la validation sans confiance de grandes quantités de données off-chain. Les principaux réseaux de couche 2 qui utilisent actuellement les ZK-proofs sont StarkNet, Linea, zkSync Era, Scroll et Polygon.
Le 14 mai, Cointelegraph a rapporté que les régulateurs étaient en train de sévir contre les protocoles de préservation de la vie privée. Cependant, les protocoles ZK pourraient offrir des solutions en préservant la vie privée tout en garantissant que les fonds ne sont pas envoyés à des entités sanctionnées.
M. Ben-Sasson a déclaré à Cointelegraph que la protection de la vie privée était une priorité. « Pour soutenir cela, nous allons ajouter des capacités ZK à notre prouveur Stwo, ce qui permettrait aux développeurs d'obtenir une version plus évolutive de la construction Zerocash sur Starknet (et Ethereum). »
En avril, le cabinet comptable Ernst & Young a lancé une solution basée sur Ethereum utilisant les ZK-proofs pour aider ses clients commerciaux privés à faciliter les contrats complexes.