Le gouvernement des États-Unis entame sa quatrième semaine de fermeture partielle. Un vote est prévu lundi soir au Sénat pour tenter de débloquer la situation budgétaire. Une réunion est également programmée mercredi entre parlementaires et dirigeants d’entreprises crypto afin de discuter du projet de loi sur la structure du marché américain, gelé depuis plusieurs mois.
Le Sénat votera à 17 h 30 (heure de l’Est) pour la onzième fois afin de tenter de mettre fin à la fermeture. En cas d’approbation et de signature présidentielle, les services fédéraux rouvriraient. Un nouvel échec prolongerait l’impasse.
Malgré ce blocage, le Congrès poursuit d’autres travaux. Selon la journaliste Eleanor Terrett, les sénateurs démocrates devraient accueillir mercredi une table ronde avec les dirigeants de grandes sociétés du secteur – Coinbase, Kraken, Circle, Ripple et d’autres – pour débattre du projet de loi sur la structure du marché américain.
Cette rencontre, conduite par la sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand, intervient après que plusieurs élus de son parti ont présenté une contre-proposition au texte initial. Selon ses détracteurs, cette version alternative risquerait de « tuer la DeFi » et de fragiliser le soutien bipartisan dont bénéficiait le CLARITY Act, adopté à la Chambre des représentants en juillet dernier.
Le projet de loi sur la structure du marché américain constitue la version sénatoriale du CLARITY Act, un texte destiné à établir un cadre fédéral complet pour les actifs numériques.
Le gouvernement des États-Unis est à l’arrêt depuis le 1er octobre, ce qui en fait déjà la troisième plus longue fermeture de l’histoire du pays, derrière celles de 1995 et de 2018–2019.
Les ETF crypto toujours en suspens
Le mois d’octobre devait marquer une étape clé pour les fonds négociés en bourse (ETF) liés aux cryptomonnaies aux États-Unis. Mais la paralysie du gouvernement a stoppé net cet élan. L’agence responsable des autorisations, la Securities and Exchange Commission (SEC), fonctionne actuellement avec des effectifs réduits, entraînant des retards dans les décisions.
La première échéance manquée concerne l’ETF Litecoin proposé par Canary, dont la date limite était fixée au 2 octobre. Le 7 octobre, l’analyste de Bloomberg Eric Balchunas a indiqué que cet ETF, ainsi que celui basé sur HBAR, semblaient finalisés — tout en précisant que la fermeture du gouvernement risquait d’en retarder le lancement.
Comme le rapportait Cointelegraph, pas moins de seize ETF crypto devaient être lancés en octobre, parmi lesquels des fonds adossés à Solana, XRP, Dogecoin, Litecoin et d’autres actifs. En outre, 21 nouvelles demandes d’ETF ont été déposées auprès de la SEC durant les premiers jours du mois.
Plusieurs demandes d’autorisation pour des ETF basés sur Solana et Ethereum, incluant des options de staking, sont également en attente d’examen.
Des gestionnaires d’actifs tels que Bitwise, Fidelity, Franklin Templeton, CoinShares, Grayscale, Canary Capital et VanEck ont déjà soumis des versions amendées de leurs formulaires S-1 à la SEC, afin d’y intégrer les nouvelles dispositions relatives au staking.