La Banque centrale d'Ouganda est ouverte à l'idée que les entreprises de cryptomonnaies participent à sa cadre réglementaire (Regulatory Sandbox), invitant les membres de la Blockchain Association of Uganda (BAU) à partager leurs connaissances avec elle.
Une lettre de la banque datée du 1er juin au président de la BAU, Kwame Rungunda, fait référence à une réunion entre les deux parties début mai. La banque centrale a également conseillé au groupe de défense des cryptomonnaies du pays de se familiariser avec le cadre réglementaire avant de prendre le temps de mener d'autres discussions techniques.
We look forward to working with @BOU_Official and all other stakeholders in shaping the opportunity for crypto in Uganda, while proactively mitigating the potential risks and ensuring consumer protection. @CmaUganda @FitspaUG https://t.co/L8CMi4Fo5f
— Blockchain Association of Uganda (BAU) (@blockchainug) June 4, 2022
Nous sommes impatients de travailler avec @BOU_Official et toutes les autres parties prenantes pour façonner le développement de la crypto en Ouganda, tout en atténuant de manière proactive les risques potentiels et en assurant la protection des consommateurs. @CmaUganda @FitspaUG https://t.co/L8CMi4Fo5f
- Blockchain Association of Uganda (BAU) (@blockchainug) 4 juin 2022
En juin 2021, la banque a lancé un cadre réglementaire permettant aux entreprises de technologie financière (FinTech) de tester des « solutions financières innovantes » dans un environnement contrôlé, dans l'espoir de promouvoir l'adoption des paiements électroniques et d'autres services financiers numériques dans le pays.
La lettre récente semble constituer un revirement dans l'approche de la Banque centrale d'Ouganda à l'égard des cryptomonnaies.
Fin avril, la banque a émis un avertissement concernant les cryptomonnaies, en envoyant un avis à tous les prestataires de services de paiement du pays, indiquant qu'en autorisant les transactions en cryptomonnaies, elle exposait le pays au blanchiment d'argent et aux escroqueries.
Elle a ajouté que tout fournisseur, tel qu'une banque ou une entreprise fintech, dont on découvrirait qu'il facilite les échanges des cryptomonnaies se verrait retirer sa licence financière.
Les cryptomonnaies ne sont pas interdites en Ouganda et peuvent toujours être achetées, détenues et échangées. Cependant, les cryptomonnaies ne sont pas réglementées, et une entreprise n'a pas encore reçu de licence d'actif numérique pour opérer dans le pays.
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L'adoption de la crypto en Afrique monte en puissance, attirant l'attention de nombreux fonds de capital-risque et entreprises de cryptomonnaies. Entre 2020 et 2021, l'utilisation de la crypto en Afrique a augmenté de près de 1 200 % et près de 2 % des Ougandais utilisent les cryptomonnaies.
Autour du continent, d'autres pays adoptent une approche favorable aux cryptomonnaies, la République centrafricaine est devenue le premier pays africain à adopter le bitcoin (BTC) comme monnaie légale et seulement le deuxième pays à le faire.
La société d'État kenyane KenGen a également invité les mineurs de bitcoins à s'installer dans le pays pour acheter son excédent d'électricité généré par l'énergie géothermique, ce qui pourrait permettre à son gouvernement de générer des revenus par le biais de redevances ou de taxes sur le mining de cryptomonnaies.